Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 56-57. (Budapest, 1981)

LÁSZLÓ, PÉTER: Statue de Ptahankh au Musée des Beaux-Arts

le même résultat. Le visage oval aux traits réguliers est un peu plat et n'est pas sillonné par des rides. L'arc du sourcil est légèrement arrondi. La ligne des yeux taillés en amende monte un peu à l'extrémité du visage. Les sacs lacrymaux sont stylisés et à peine visibles. Le nez est assez long et élargi en bas. La bouche est large aux lèvres charnues. Deux petites lignes obliques descendent des coins des lèvres. Un sourire discret, un peu fier et serein rayonne les lèvres. Le menton est arriondi et relativement petit. Quant à son exécution, la statue appartient à la catégorie des pièces idéalisantes fréquente dès les règnes d'Aménophis II et Thotmès IV et dont les plus beaux exemplaires datent de l'époque d'Aménophis III. L'artiste cherchait moins à faire un portrait détaillé qu'à suivre l'idéal de l'époque. La beauté un peu froide du visage est adoucie par le sourire serein et assuré des lèvres. Ces indications stylistiques aussi amènent la conclusion selon laquelle la statue fut faite dans l'époque embrassant les règnes des pharaons Aménophis II-Thotmès IV-Aménophis III. 45 Toutes les conclusions tirées jusqu'ici, quant à la datation, suggèrent la même période. Cette époque, allant du règne d'Aménophis II à celui d'Améno­phis III, dura 74 ans au total. Ptahankh vécut et déploya son activité dans cette époque. Par conséquent, ses monuments, dont la statue de Budapest, datent de la même période. C'est ce qu'on peut affirmer avec certitude. La provenance de la statue-bloc de Budapest est inconnue, mais il est fort probable qu'il fut déposée dans le temple de Ptah à Memphis. Elle fut destinée, sans aucun doute, à ce rôle. Il s'agit donc d'une statue déposée dans un temple. Dans une étude, 4 '' H. Kayser a réuni et précisé les critères des statues déposées dans des temples. Ce monument répond à plusieurs de ces critères. Selon le texte, Ptahankh déclare qu'il bénéficie des offrandes déposées sur la table d'of­frandes d'Ounennofer c.-à.-d. Osiris maître d'Abydos. Il invite aussi les scribes, prêtres-divins, prêtres-io c b et prêtres-lecteurs du temple de Ptah à lui assurer les offrandes par la récitation de la formule d'offrandes. Les provenances et les destinations des monuments de Ptahankh sont diffé­rentes. La statue de Hanovre fut déposée dans sa tombe, comme M. Cramer l'a déjà supposé, 47 aussi d'après le texte. 48 La statue de Vienne peut être considérée comme un monument votif déposé peut-être au sanctuaire d'Astarte à Memphis par Ptahankh ou sa soeur. 49 La stèle de Florence fut érgiée à la mémoire de Ptahmès, son maître, par Ptahankh, en signe de soins peiux et par manière d'acquit. Enfin, ayant obtenu la faveur du roi ou du grand-prêtre, il put se faire déposer une statue dans une cour extérieure du temple de Ptah où il déploya son activité en tant que chef des chanteurs et serviteur du grand-prêtre de Ptah. PÉTER LÁSZLÓ 45 V a n d i e r, J. : op. cit. 510—518. v ' Kayser, H.: Die Tempelstatuen ägyptischer Privatleute im mittleren und im neuen Reich. Heidelberg, 1936. 47 Cramer, M. : op. cit. pp. 91—92. 48 Dans le texte, le propriétaire de la statue invite „les prêtres-tt> c b et les prêtres-lecteurs de l'Occident" à lui assurer les offrandes funéraires et se targue d'être le favori „du grand dieu, maître de l'Occident". 4 ' J Astarte eut probablement un sanctuaire à Memphis, aux environs du Temple de Ptah — ou même dans l'enceinte du Temple, selon H. Ranke — dès la XVIII e Dynastie. Cf. Ranke, H.: op. cit. pp. 416—417 et p. 417, n. 7; B a d w i, A.: Memphis. Cairo, 1947. p. 34; L e c 1 a n t, J.: op. cit. p. 500.

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