Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 54. (Budapest, 1980)
SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: Tete de Christ Renaissance française
quement descendante des sourcils, le modelé de la barbe et des oreilles, est également proche de notre tête de Christ. Le gisant du monument funéraire date d'une période plus ancienne du maître, tandis que le buste — qui est un travail d'atelier — date des années de 1570. 15 A propos de notre statue, citons une autre statue de marbre importante à sujet religieux de l'artiste, la figure agenouillée de Saint-François 1 *' qui a été exécutée pour la chapelle de Saint-Denis, sépultre des Valois parce qu'entre 1580 et 1585 Catherine de Médicis avait commandé à Pilon plusieurs statues destinées à y orner les autels. 17 Le modèle en terre cuite de la statue a malheureusement disparu, mais la statue en marbre est à l'église Saint-Jean-Saint-François de Paris depuis 1816. 18 II est bien dommage de ne pas pouvoir rapprocher notre tête de Christ en terre cuite au modèle en terre cuite, puisque les terres cuites et les statues de marbre sont modelées de façon différente. Malgré tout, le caractère du visage est d'une ressemblance frappante. La bouche en est également représentée à mi-ouverte de même que celle du Christ de la Mise au tombeau du Louvre qui n'est donc pas le seul exemple de cette mode de représentation. Mais sans compter les nombreux détails analogues, la statue de Saint François a la barbe et les cheveux sculptés en boucles, donc de façon différente des analogies citées ci-dessus. Sur la statue du Christ mort qui est au Louvre et qui provient de l'atelier de Pilon on peut remarquer deux façons de sculpter (fig. 33). 19 Tandis que la barbe est minutieusement sculptée en boucles, la représentation légère en mèches souples des cheveux est proche de notre statue (fig. 31) et du Christ du bas-relief Mise au tombeau du Louvre (fig. 30). Les orbites, les yeux fermés, le nez, le front et le visage de la statue peinte en pierre du Louvre attestent nettement l'influence de Pilon, mais la tête de Budapest, malgré leurs nombreux traits analogues, est de meilleure qualité que ce travail d'atelier (fig. 34). Nos recherches nous poussent de plus en plus vers la conclusion que notre statue devait faire partie d'un objet d'art de grande importance et de très bonne qualité. Elle se caractérise non seulement par l'inspiration de MichelAnge, mais par une expressivité intense aussi qui ne peut pas dériver des sources italiennes. Au point de vue formel non plus elle ne s'attache point aux statues d'effets plutôt superficiels des suivants de Michel-Ange. La tête tenue par la main de la Vierge est caractéristique non pas pour des statues de Pièta des suivants de Michel-Ange, mais pour celles du 15 e siècle dont les exemples se rencontrent sur les territoires de France même au 16 e siècle.0 Ce n'est pas au-dessous de la tête que le corps du mort des suivants italiens de MichelAnge est soutenu par la Vierge ou par les figures secondaires. 21 1S Terrasse, Ch.: op. cit. p. 67.; B e a u 1 i e u, M.: op. cit. p. 143—144. 46 Babelon, J.: op. cit. PL. XXIX. et XXXI.; Terrasse, Ch.: op. cit. p. 53, 73 et 75. 17 Terrasse, Ch.: op. cit. p. 73—80. 18 Terrasse, Ch.: op. cit. p. 73—74. 10 Babelon, J.: op. cit. PL. XVIII.; Terrasse, Ch.: op. cit. p. 100.; Beaulieu, M.: op. cit. N° 204, p. 133. V i t r y, P. — B r i è r e, G.: Documents de Sculpture Française du Moyen Age. Paris, 1904. PL. CXXXVIII. 21 Venturi, A.: op. cit. Fig. 99, 201, 494 et 558.