Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 54. (Budapest, 1980)

SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Un style étrusque en bronze

UN STYLE ETRUSQUE EN BRONZE L'objet représenté sur les figures 8—12 (n° d'inv. 78.63.A) provient du commerce de Londres et a été offert au Musée des Beaux-Arts en 1978. La longueur actuelle de la pièce incomplète, endommagée sur les deux extrémités, mesure 9,91 cm; la hauteur de l'éphèbe décorant l'extrémité supérieure fait 3,6 cm; la longueur originale totale devait être de 15—16 cm. La surface entière de l'objet est fortement endommagée, l'état primitif n'est quasi nulle part gardé, selon l'examen radiographique il a à peine des parties sans corrosion à l'intérieur. Son état fortement mis en danger justifie sa présentation avant la restauration, parce qu'on ne sait pas combien on peut en sauver. L'objet se compose de trois parties. La partie principale est une longue tige amincie vers le bas, couverte de sillons verticaux incisés dru ; elle est par­tagée au milieu et bordée en haut par d'anneaux horizontaux; l'extrémité in­férieure, approximativement à partir de la partie centrale, manque. La tête de l'épingle se compose d'un chapiteau sur lequel est un éphèbe nu debout dans une pose strictement frontale, aux pieds fermés, aux bras baissés serrés, des deux côtés, au corps. Ses cheveux peignés en mèches sont segmentés, en avant les mèches devaient être enroulées en boucles qui sont cependant à peine discer­nables même au microscope (fig. 13); elles encadrent, formant un demi-cercle, le front et par devant, à côté des oreilles, le visage aussi, et tombent par derrière en masse jusqu'à la naissance du cou où elles se terminent, probablement en­roulées, en demi-cercle. La troisième partie de l'objet est constituée par une plaquette partant de cette partie inférieure s'enroulante ou peut-être tout simplement saillante des cheveux d'où, en bas, elle n'est pas séparée et suit, derrière, le contour de la tête, en étant séparée sur le côté par un sillon, puis s'élève, en arc, au-dessus de la tête. La surface frontalière de la plaquette s'élargissant vers le haut est concave; elle est ornée de demi-cercles et de lignes ondulées incisés; l'extrémité supérieure manque. L'éphèbe présente des restes de dorure dont ceux de la poitrine, à côté du bras gauche se voient très bien même à l'oeil nu, tandis que ceux de la cuisse intérieure gauche ne sont visibles qu'au microscope. Bien qu'on n'ait aucune information sur son lieu de découverte, la forme de la tête et les traits de visage de l'éphèbe attestent incontestablement qu'il s'agit d'un travail étrusque. Le schéma archaïque avec les bras serrés aux deux côtés ne constitue pas en soi-même un point de repère chronologique absolu; le modelé des deux pieds serrés l'un à autre peut être dû à la forme de la base aussi. 1 Mais la coiffure confirme la datation basée sur la composition de 1 Cf. par exemple la figure de Pan sur la fig. 14.

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