Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 53. (Budapest, 1979)
WESSETZKY, GUILLAUME: Cônes funéraires du Musée des Beaux-Arts
CÔNES FUNÉRAIRES DU MUSÉE DES BEAUX-ARTS La définition de peu d'objets égyptiens a soulevé autant de problèmes que celle des cônes funéraires. Ils se retrouvent dans presque toutes les collections égyptiennes. Le savant historien d'art à qui nous dédions la présente étude était le témoin pendant longtemps de l'inventaire systématique des monuments de la Collection Egyptienne du Musée des Beaux-Arts commencé il y a plus de quarante ans. Parmi les premières pièces de la Collection on a déjà retrouvé sept cônes funéraires. Leur hauteur atteint les 15—25 cm, ils ont été modelés — sous forme conique — en argile. Le nom et les titres du défunt ont été empreints sur la base ronde à l'aide d'un sceau, puis le cône a été cuit. 1 La plupart des cônes de notre Collection sont fragmentaires. Les sept premières pièces ont été publiées par E. Haeffner. 2 Dans son étude il a essayé de définir le rôle exact de ces objets cultiques. Il a accepté l'opinion de Wiedemann 3 et de Maspero 4 selon laquelle le cône funéraire représentait une forme de pain ou le pain-même des anciens Egyptiens et servait d'aliment pour le défunt dans la vie d'au-delà. Cette hypothèse a été basée sur la découverte dans des tombes d'Ancien Empire 5 de modèles de pains de forme conique faits avec de l'argile et du sable et cuits par la suite. Selon Haeffner, cette hypothèse est confirmée par l'image du signe hiéroglyphique représentant une main tenant un pain. Il a posé aussi des questions auxquelles on n'a pas su donner une réponse plausible: 0 pourquoi les cônes funéraires manquent-ils aux tombes royales, leur usage se limitant aux tombes de particuliers dans la région thébaine? Dans la littérature de la question il faut mentionner l'étude d'E. K. Komorzynski — parue dix ans après celle de Haeffner — sur un cône funéraire trouvé dans une tombe romaine près du Ljubjana. Dans l'étude de Komorzynski on trouve le résumé du problème. 7 In renvoie notamment à une hypothèse ancienne émise par Borchardt selon laquelle ces cônes pouvaient servir 1 Résumé du problème dans: Bonnet, H.: Reallexikon der ägyptischen Religionsgeschichte. Berlin, 1952. p. 260. 2 Haeffner, E. : Quelques remarques sur la question des „cones funéraires''. Archiv Orientálni 20 (1952; pp. 607—614. 3 Wiedemann, A.: Die altägyptischen Grabkegel. Actes du VI e Congrès International des Orientalistes. Leide, 1885. IV. pp. 129. 4 M a s per o, G.: Rapport sur une mission en Italie. Recueil de Travaux 4 (1883) p. 145. 5 Cf. Junker, H. : Gîza VII. p. 186. X. p. 154. 6 H a e f f n e r, E. : op. cit. p. 610. 7 Komorzynski, E. : Ein ägyptischer „Grabkegel" aus Emona. Situla 4 (1961) pp. 63—76. Pour les références cf. pp. 65—69 et les notes 14, 16, 17 et 20—26.