Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 52. (Budapest, 1979)
KAPOSY, VÉRONIQUE: Maîtres français suivant la voie du néoclassicisme
hauts de blanche dont la technique est caractéristique de la méthode de Perron. Dans le catalogue de l'exposition Jacques Vilain mentionne une autre étude de détail, faite pour le groupe de gauche du tableau (Montpellier, Musée Fabre), et énumère même les esquisses dont nous n'avons connaissance que par des allégations littéraires/* 5 II n'est cependant pas possible d'identifier avec aucune d'elles le dessin de Peyron de la collection de Leipzig qui est l'esquisse de la composition entière du tableau exécuté en 1778 (fig. 66)/' 6 Le dessin à plume, au lavis gris, malgré son identité avec la peinture de Londres, fait ressortir dans cette dernière quelques menus détails rendus plus fins (p. e. dans l'ornement du socle de l'urne etc.). Il est tout naturel que les moindres dimensions du dessin ne permettaient pas de rendre les figures avec une plasticité aussi détaillée, avec tant de nuances, comme on en voit dans les études de détail exécutées après la première esquisse conservée à Leipzig. Le petit tableau conservé au Musée des Beaux-Arts de Budapest (32x46 cm), „Paul-Emile vainqueur de Persée" est une des oeuvres des plus attrayantes de Peyron (fig. 69)/ 7 Le tableau exécuté en 1802 provient de la collection Esterházy/' 8 Le sujet du tableau, comme celui de Londres, cité ci-haut, est-à notre avis, tiré de Plutarque (Aemilius Paulus, 26), qui raconte que Persée vaincu craignant pour sa vie, se livra à l'ennemi et à genoux devant le vainqueur, l'implora de le gracier. Paul-Emile, qui alla à sa rencontre pour rendre les honneurs à son adversaire, voyant le roi l'implorant dit avec mépris: „Aux yeux des Romains, le courage apporte l'estime de la part de l'adversaire même pour ceux qui ont un sort malheureux, mais ils méprisent la lâcheté, même si elle apporte sa chance à quelqu'un.'"* 9 Dans ses oeuvres de Londres et de Budapest, Peyron reproduisit une scène dramatique dont les personnages, en plus d'être des héros de l'histoire, sont aussi des modèles pour la fermeté du caractère, pour un comportement moral élevé. La scène qui s'est passée devant la tente de Paul-Emile ne laissa pas d'intriguer Peyron. Nous disposons de renseignements sur plusieurs versions de cette composition. 50 Le deuxième tableau, exposé au Salon de 1804, dans la suite conservé au musée de Caen, fut détruit en 1944. Un dessin datant de 1807 fut acheté par le musée de Caen en 1972 (fig. 70). 51 Sur ce dernier on voit les mo45 S é r u 11 a z, A. — L a c a m b r e, J. — Vilain, J. : op. cit. Ill (J. V i 1 a i n). 40 Leipzig, Museum der Bildenden Künste. No d'inv. N. I. 365. Plume, au lavis, 236x463 mm. Je saisis l'occasion pour présenter mes remerciements à M. Karl-Heinz Mehnert, conservateur en chef du Cabinet des Dessins, de Leipzig pour m'avoir envoyé la photo. No d'inv. 662. P i g 1 e r, A.: Katalog der Galerie Alter Meister. Museum der Bildenden Künste Budapest. Budapest, 1967. 539. 48 Signé „P. Peyron inv. et f. 1802." Après ce tableau Ch. de Hampeln fait une gravure en 1817 à Vienne. 49 Dans son Histoire du peuple romain Tite Live décrit également cette scène (45.7J, mais ici: „Le consul se leva..., tendit sa droite au roi qui entrait; lorsque celui-ci voulait se prosterner devant lui, le souleva et ne lui laissant pas enlacer ses genoux, introduisit dans sa tente ..." Le Paul Emile de Budapest, avec son geste de refus, ne devait donc pas avoir comme modèle la scène décrite par Tite Live. 50 Sérullaz, A. — Lacambre, J, — Vilain, J. : op. cit. No 114 (J. V i 1 a i n). Il se trouve à Londres (Chaucer Fine Arts Inc.) un dessin attribué à Peyron, avec la composition et les mesures (330x460 mm) du tableau du Budapest. Ses qualités sont inférieures au tableau de Budapest et au dessin de Bézier. 51 Signé „P. Peyron inv*- 1807". Sur papier beige, avec de l'encre brune, rehauts de blanc, 275x375 mm. Caen, Musée des Beaux-Arts.