Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 51. (Budapest, 1978)

HARASZTI-TAKACS, MARIANNE: Encore une fois sur les Lucrece du Sodoma

que ce tableau faisait paire avec la Judith du musée de Sienne, et qu'il est une oeuvre de jeunesse du maître (fig. 62.) 18 . 3. 1513—1516. Lucrèce mourante, soutenue dans les bras de son père et de son mari. Bois, 71x61 cm. Budapest, Musée des Beaux-Arts. Acheté par le sénateur Morelli (Ivan Lermolieff) à Rome pour Ed. Habich (Kassel). Il se trovait dans sa collection jusqu'en 1885, date à laquelle il fut acquis par le célèbre collection­neur Weber à Hambourg. A la vente Weber à Berlin en 1912 (Lepke, 20-22 fév­rier 1912, N° 112), 19 Sándor Lederer l'a acheté. A un des héritiers de celui-ci, à Huba Csethe, le Musée des Beaux-Arts l'acheta en 1977. N° d'inv. 77. 16 (fig. 65). 4. 1518 — Lucrèce avec son père et deux autres personnages. Bois, 99x76 cm. Turin, Pinacoteca, N° d'inv. 376. Fut transféré du palais royal au musée (fig. 67). 5. ? Lucrèce avec son père et deux autres personnages. Il diffère fort peu du tableau précédent. Selon la note de la collection de photos de Sándor Lederer, il se trouvait dans une collection particulière suisse, ensuite chez la firme mu­nichoise Böhler. Aujourd'hui: Paris, Duc de Trevise (fig. 66). 20 Les auteurs sont loin d'être unanimes à identifier les tableaux mentionnés par les contemporains et ceux parvenus jusqu'à nous. C'est pourquoi nous tâ­cherons ici de les confronter en ayant recours à l'analyse philologique des sour­ces et au tableau de Paris publié récemment par Berenson. Avant tout, il est à préciser que le Sodorna représente Lucrèce, incarnation de la pudeur, de la fidélité conjugale et des vertus féminines, tant avec des tableaux à un personnage qu'avec des illustrations à différents auteurs et à des 18 Récemment, ce tableau fut daté des environs de 1510 par G me lin, H. G.: Zur Frage der Datierung von Sodoma's Lukrezia in der Landesgalerie Hannover. Niederdeutsohe Beiträge zur Kunstgeschichte. IV, 1965. pp. 239—250. Je ne connais qu'en extrait son article sur lequel M. Vilmos Tátrai attira mon attention. Il y met en question ses rapports avec Judith et avec la Charité. Ignorant les détails de son argumentation je ne peux pas m'y référer. 19 Dans le catalogue de l'exposition à Budapest en 1973 j'ai déjà avancé mon avis selon lequel c'est le tableau peint par le Sodorna pour Léon X. Sándor Lederer estimait qu'il est identique à l'exemplaire d'Assuero Rettori, bien que ce dernier soit mentionné par Vasari comme « tela ». Plusieurs chercheurs identifient récem­ment le tableau de la collection Lederer à celui fait pour Léon X, par exemple S a ­pori, Fr.: Vita di Giovanni Antonio Bazzi (detto il Sodorna), Florence, 1914, p. 47; Mar ci a no, M. T. — Tozzi, A.: Il Sodorna. Messine,1951. pp. 130—131; S tec how, W.: «iLucretiae Statua». Beiträge für Georg Swarzenski. Berlin-Chicago, 1951. pp. 114—124. L'excellent chercheur, qui ne connaît le tableau que d'après la photo pu­bliée dans l'article, en hongrois, paru en 1920 (qu'il s'était fait traduire) considère qu'il était fait pour Léon X, mais il écrit: «... might preserve-perhaps as a replica or even a copy — a salient feature of the painting once in the possession of Leon X. » Stechow communique qu'au temps du cardinal Giovanni Medici (le futur Léon X) une statue antique de Lucrèce fut découverte, et que le cardinal a écrit un poème latin « in Lucretiae statuam », et il présente plusieurs représentations intéressantes de Lucrèce en statue (une gravure de Marcantonio Raimondi, un dessin de Dürer da­té de 1508 où l'héroïne se tient dans une niche à statue). Il évoque donc l'ambiance propice à l'exécution de plusieurs peintures représentant Lucrèce, dans les premières décennies du XVie siècle. 20 Cf. Berenson, B.: Central Italian and North Italian Schools. Il, Londres, 1968. No 1538.

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