Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 48-49. (Budapest, 1977)
NAGY, ÉTIENNE: Fragments de sistres au Musée des Beaux-Arts
déesse de la joie, de la musique et de l'amour. 20 Déjà le plus ancien sistremodèle dédié à Hathor Dame de Dendérah par le roi Téti devait être un objet d'offrande. 21 Sur une scène du sanctuaire d'Hathor à Dendérah, datant du Moyen Empire, la déesse, le sistre à la main, offre un collier au roi Mentouhotep. 22 La scène d'à côté est accompagnée du texte suivant: ,, . . . je te donne la vie journalièrement . . ." Aux cérémonies du Nouvel An 23 et aux fêtes de l'ivresse célébrées au début de l'an 2 ' on agite également le sistre symbole du renouveau. Cette idée de la renaissance se manifeste sous une forme particulière dans l'histoire de Sinouhé. Sinouhé, regagnant l'Egypte après son long exile, fut reçu à la cour royale par les princes qui ,, . . . avaient apporté leurs menât, leurs crécelles et leurs sistres avec eux. Ils les présentèrent à Sa Majesté: Tes bras vers la beauté, ô roi durable. Voici les ustensiles de la Dame du Ciel ; la déesse d'Or donne la vie à ton nez; la Dame des Étoiles s'unit à toi. La couronne de Haute Egypte descend vers le Nord et la couronne de Basse Egypte monte vers le Sud, unies et combinées selon la parole de Ta Majesté, tandis que Outo est posée sur ton front. Tu as tenu tes sujets à l'écart du mal; Rê, le seigneur des Deux Plaines t'est favorable. Gloire à toi comme à la Souveraine Universelle. Détends ton arc (litt, ta corne) dépose ta flèhe et donne le souffle à celui qui étouffait . . ." 25 Comme Derchain l'a relevé, 26 le jeu de sistre dans la scène ne visait pas seulement à apaiser le roi et le bien disposer à l'égard de Sinouhé: 27 lors de ces cérémonies, le roi, prenant l'aspect du dieu Atoum, ,,redonne" la vie à Sinouhé qui, par cet acte, de Bédoun redevient Égyptien. Dans la scène, allusion est aussi faite à l'union cosmique d'Hathor et du Soleil (Atoum), 28 c'est-à-dire au moment de la création 29 et en même temps à l'unification de Haute- et Basse Egypte. 30 La déesse Hathor-Nébet-Hétépet, 31 ,,la main d'Atoum", 32 ,,mère des dieux", 33 20 Daumas: op. cit. p. 68 „Le sistre-seichem de la Puissante (Shmt) écarte ta violence. Le sistre-secftechei de ton ka efface ta fureur." cf. Les Dieux de l'Egypte 2 . Paris, 1970. (Que sais-je No 1194) pp. 55—56; Brunn er: op. cit. pp. 7—9; La déesse Bastet est en général représentée tenant le sistre à la main, cf. R o e d e r, G.: Die Denkm. des Pelizeus Mus. zu Hildesheim. Berlin, 1921. p. 119 no 345; Berlin no 11.354, etc. 21 Cf. n. 3. 22 Caire No 46.068: D a r e s s y, G.: ASAE 17 (1917) p. 226 sq. pis. 1—3; cf. A 11 a m: op. cit. p. 48. 23 Desroches-Noblecourt — Kuentz: op. cit. p. 210 et n. 379; cf. Alliot: Edfou, 219, (enumeration des fêtes d'Hathor) „Le premier Thot (?), fête de Rê ou l'ouverture de l'an (?), 2 Thot, procession par le Grand Lotus (qui s'est) manifesté au commencement en sa forme de (dieu) Ihy; un sistre (ssst) est dans sa main droite, un (collier) menât dans sa main gauche." 2/ ' Daumas: op. cit. p. 56. 25 Histoire de Sinouhé B 268—275, traduction de P h. Derchain: La réception de Sinouhé à la cour de Sésostris I er , RdE 22 (1970) pp. 79—83. 26 Op. cit. 27 Cf. notamment : B r u n n e r : op. cit. ; Gardiner: op. cit. etc. 28 Sous le nom Tmt, Hathor est la partie féminine du dieu Atoum, cf. Daumas: Les Dieux, p. 57. 2!) Cf. S p i e g e 1 b e r g, W. : Der äg. Mythus vom Sonnenauge. Strasbourg, 1917 VIII 29—32; et n. 13. 30 Derchain: op. cit. 31 Vandier, J.: Iousâas et (Hathor)-Nébet-Hétépet, RdE 16 (1964) pp. 55—146; 17 (1965) pp. 89—176; 18 (1966) pp. 67—136. 32 Op. cit. 16 (1964) pp. 60—61; 17 (1965) pp. 123—24. 33 Op. cit. 17 (1965) p. 125.