Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 45. (Budapest, 1975)
IN MEMORIAM - SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Denis Radocsay
ultérieure. C'est ce travail que Radocsay a fait dans ses trois grandes monographies (A középkori Magyarország falképei, [Peintures murales de la Hongrie médiévale], 1954; A középkori Magyarország táblaképei [Tableaux dans la Hongrie médiévale], 1955; A középkori Magyarország faszobrai [Sculptures en bois dans la Hongrie médiévale], 1967) où il embrasse la majeure partie de la peinture et de la sculpture dans la Hongrie médiévale. Il fit des recherches aussi dans l'art renaissance en Hongrie dont il résuma l'histoire en 1959, dans un petit livre. A partir du début des années soixante il était de plus en plus préoccupé par les miniatures médiévales. Il publia une série d'études, d'importance fondamentale, sur les diplômes (épîtres) armoriés, c'était une indication de son passage à un domaine de recherches dépassant les cadres des collections du musée. L'élargissement des domaines de l'histoire de l'art qui l'attiraient, et enfin, point également important, le transfert de la collection de l'ancien art hongrois du Musée des Beaux-Arts à la Galerie Nationale, expliquent qu'en 1971 il quitta le Musée des Beaux-Arts pour accepter le poste de directeur général du Musée des Arts Décoratifs. Toutefois, le travail administratif ne l'empêcha pas de poursuivre systématiquement ses recherches à la bibliothèque du Musée des Beaux-Art s, dans les périodes moins graves de sa longue maladie, et jusqu'aux dernières limites de sa capacité de travail. Il était de ces scientifiques heureux pour qui la recherche est la plus importante des distractions, à la fois travail et repos, obligation et aussi jouissance et soulagement. C'était aussi la source principale de sa modestie: il n'avait point besoin de justification, de reconnaissance de ses mérites ou d'encouragement venus de dehors pour travailler tous les jours, tard dans la nuit. Il ne voyait aucun mérite justifiant des éloges ou des récompenses dans la quantité sans cesse croissante de ses publications, dans le travail consciencieux qui fait oublier le temps. Il ne connaissait pas le cloisonnement mesquin des chercheurs qui gardent jalousement les matériaux recueillis par eux; il estimait qu'il y avait des tâches à accomplir, et vu la grandeur de celles-ci il n'avait aucune espèce d'importance de savoir qui les accomplissait ou avait accomplies. Aussi, tous ceux qui s'adressaient à lui receivaient-ils toujours une aide prompte et dévouée. De l'autre côté, lui non plus n'avait jamais pensé à cacher les limites de ses connaissances ou d'en avoir honte. Sa discipline était plus importante pour lui que sa propre activité de chercheur, il en a donné des preuves non seulement en paroles mais en actes aussi. Il accepta avec plaisir la charge de rédacteur du Bulletin du Musée des Beaux-Arts qu'il avait gardée de 1957 à 1971. Pendant le quart de siècle passé il n'y eut guère de travail d'organisation dans l'histoire de l'art hongrois ou au Musée des Beaux-Arts auquel il n'eût donné tout son savoir. Plus ou moins longtemps il dirigeait le Collectif de Travail d'Histoire de l'Art, la section de recherches de l'Association Hongroise des Arts Plastiques et Décoratifs, il était secrétaire du Comité pour l'Histoire de l'Art près l'Académie des Sciences de Hongrie, secrétaire général de la Société Hongroise d'Archéologie et d'Histoire de l'Art, secrétaire scientifique du Musée des BeauxArts. Ces postes ne représentaient pas de plaisir pour lui, s'il ne pouvait pas y échapper il les acceptait par amour pour sa discipline et pour le Musée des BeauxArts. Il préférait l'étude à l'enseignement, la lecture au travail écrit, il aimait mieux écouter les autres que parler. C'est pourquoi peu nombreux étaient ceux qui savaient que sa curiosité dépassait de loin sa propre discipline, qu'elle embrassait, outre les autres domaines des arts plastiques aussi les autres arts, bien des domaines des sciences, presque toutes les manifestations de l'activité humaine. Il aimait savoir ce qui se passait autour de lui dans le monde et il s'intéressait passionnément à ce