Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 44. (Budapest, 1975)

GERSZI, THÉRESE: Les attaches de Paulus van Vianen avec l'art allemand

que des offèvres, et a composé ses représentations de la nature d'après des études approfondies. Ce tournant dans son art du paysage sert aujourd'hui d'explication aussi à la question de savoir pourquoi on ne connaît pas de dessins de paysage exécutés avant sa période de Salsbourg : dans l'exercice précédente des compositions de paysa­ges il n'en avait pas besoin. A la question de savoir qu'est-ce qui l'a poussé à mettre son art du paysage sur de nouvelles bases, nous pensons trouver la réponse — outre l'influence évidente des experiments de la représentation de la nature se manifestant dans l'art du paysage de l'époque, et l'intérêt de l'artiste portée sur la nature — dans l'instigation des œuvres des maîtres allemands, en permier lieu de Dürer. Le paysage, en tant que sujet indépendant, a obtenu droit de cité pour la première fois dans l'art allemand. Dans la première moitié du XVI e siècle toute une série d'artistes a produit des résultats excellents non seulement dans la peinture de paysage, mais aussi dans les arts graphiques et l'art du dessin. Parmi ces der­niers se distinguent avec leur fidélité à la nature et leur caractère immédiat, les dessins de paysage et les études de détails de Dürer. C'est surtout avec ses gravures que ce maître a exercé une influence sur ses contemporains et sur l'art de la géné­ration suivante, ses dessins cependant n'étaient accessibles qu'aux artistes qui travaillaient dans les territoires allemands, vu qu'une grande partie de ceux-ci est restée à Nuremberg. 13 A savoir Dürer n'a, durant sa vie, vendu que très peu de dessins, ainsi après sa mort une grande partie de ceux-ci a passé en la propriété de sa famille. C'est de sa famille qu'a acquis la plupart de se ses célèbres feuilles Willi­bald Imhof, le petit-fils de Pirckheimer. 14 dont la collection de grandé valeur était, selon la coutume de ces temps, accessible aux artistes. Paulus van Vianen devait lui aussi connaître les dessins de Dürer déjà dans les années de son séjour à Munich ou à Salsbourg. Une occasion encore plus importante lui offrit Prague où l'empereur Rodolphe II a acquis avec une grande endurance les oeuvres de Dürer. Il a acheté aussi une partie considérable de la collection Imhoff, ainsi Prague devint, vers 1600, un des centres les plus importants du legs de Dürer 15 . L'amour de l'empereur pour l'art de Dürer fit sentir son influence aussi dans l'activité des artistes rodol­phins, ainsi que l'ont démontré plusieurs historiens. 16 Il est donc compréhensible que Paulus van Vianen subit dans ce milieu — dans une certaine mesure — l'influence de Dürer également. Parmi les dessins disparus de Dürer devaient figurer aussi nombreux dessins de paysages. Comme le témoignent ses tableaux et ses gravures, Dürer s'intéressait pendant toute sa carrière à la représentation du paysage. Il est donc guère vraisemblable qu'il ait exécuté des dessins de paysages surtout dans sa jeunesse, ainsi qu'on pourrait le supposer d'après les œuvres actuellement connues. Nous estimons utile de le signaler, car — en ce qui concerne les modèles diireriens des dessins de paysages de Van Vianen — nous ne pouvons supposer que dans quel­ques cas l'influence de l'une ou de l'autre œuvre concrète et nous marquerons pour la plupart seulement le groupe ou le type de dessins qui put servir d'instigation. Nous pensons, cependant, que parmi les œuvres perdues il devait se trouver des analogies encore plus proches. 13 W i n k 1 e r . F. : Die Zeichnungen Albrecht Dürers. Berlin, 1936. I. XV. 14 S p ring e r, A.: Inventare der Imhoff'schen Kunstkammer in Nürnberg. Mit tei­lungen der Kais. Kön. Central-Comission zur Erforschung und Erhaltung dei' Baudenk ­male. V, 1860. p. 356. 15 F u c i k o v a, E.: op. cit., p. 165-1 (Hi. 18 F u c i k o v a, E.: op. cit., p. 165.

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