Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 44. (Budapest, 1975)
MÓRÉ, NICOLAS: Sur la tension des tableaux peints sur toile
SUR LA T E N S 1 O N D E S T A 15 L EAUX PEINTS S U R TOILE Au cours de la conservation du tableau de Matteo Cerezo, intitulé «Le Christ ligoté», (1973), appartenant à la collection espagnole de la Galerie des Maîtres Anciens (fig. 87), nous avons employé un nouveau système de chassis qui, au Musée des Beaux-Arts était utilisé déjà auparavant. Ce n'est pas de la restauration du tableau que nous désirons parler ici, mais nous tentons de donner un aperçu des détails de la nouvelle solution et des observations qui nous ont amenés à élaborer le système mentionné. On emploie depuis le milieu du XVIII e siècle le chassis permettant de tendre les tableaux peints sur toile par des clefs. Jusqu'alors seulement un simple mécanisme raide servit à maintenir la toile dans le plan. Au XIX e siècle sont déjà nées plusieurs solutions différant un peu les unes des autres qui, en partie, apparurent par pays, mais dépassèrent bientôt leurs frontières. Un changement essentiel n'apparaît que récemment, mais qui ne peut pas encore être généralisé. Les spécialistes des musées qui ont l'occasion de suivre pendant longtemps le sort des grandes collections et déplacent indirectement un grand nombre de tableaux, rencontrent souvent sur les revers des tableaux des solutions mécaniques (chassis, parquetage) employées au siècle passé ou plus anciennement. L'un ou l'autre de ces dispositifs fut exécuté avec un tel soin qu'il contribue grandement au bon, ou excellent état de l'objet d'art. Nos expériences nous permettent de prétendre que le succès et la durabilité de la conservation du tableau peint sur toile ne dépend non seulement de la technologie du rentoilage ou de la qualité de la matière employée par la conservation, mais dans la même mesure de la bonne qualité du chassis. Nos procédés de conservation doivent offrir au moins 200 à 300 années de sûreté. Mais même au cas des soins apportés à la collection cette durée n'est possible qu'avec une technique convenable du rentoilage et du chassis. Les variations antérieures sont dans l'essentiel parties d'un principe fondamental identique; c'est aux angles des cadres que furent produits les effets tenseurs par des clefs. Une seule exception existait, lorsq'on utilisait des ponts diagonaux. Il est généralement connu qu'avec le temps, par l'effet des clefs, les angles du chassis s'affaiblissent et se déforment. En même temps c'est un fait que des tensions différentes se produisent sur la surface du tableau : dans le centre, sur les bords et aux angles. C'est surtout aux angles qu'apparaît un grand surplus de tension — qui cause un prolongement — dont la conséquence est parmi les autres l'ondulation transversale (fig. 78, 79). En examinant les angles plus attentivement, nous pouvons faire encore d'autres observations: 1. Les mortaisages se relâchent avec le temps ; plus leur surface est restreinte, plus