Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 43. (Budapest, 1974)
PREISS, PAVEL: J. G. Heinsch et les groupes des saints jésuites sur le pont Charles des Pargue
exclusivement comme architecte, était par formation peintre. C'était sans doute le socle, qui importait dans la première esquisse de Mathey dessinée pour la statue de Saint Jean Népomucène du pont Charles; la forme projetée du socle fut maintenue alors que la sculpture, dont le bozzetto en terre cuite fut exécuté par Matthieu Rauchmiller, s'écarta largement de la conception de Mathey (Nuremberg, Germanisches National-Museum). 12 La coopération directe du peintre et du sculpteur est confirmée pour la première fois par le rapport sur le «modèle» de la sculpture de Saint François Xavier créé par Brandi et destiné à Braun. 13 Il est complété par l'affirmation de François Lothar Ehemant d'après laquelle Brandi présenta aussi un «modèle» pour le groupe de Sainte Ludgarde de Braun (1710). 14 On doutait de la valeur de cette affirmation, car on jugeait que la forte personnalité de Braun n'avait pas besoin de s'appuyer sur l'invention d'un autre artiste; 15 plus tard — surtout à la lumière du document jésuite — le témoignage d'Ehemant fut accepté. 16 On ne trouvait pas en effet indigne d'un sculpteur de respecter même très fidèlement l'invention d'un autre. L'effet unique des cycles des Vertus et Vices exécutés par Braun à Kuks ne souffre nullement du fait qu'ils ont été sculptés d'après une série de gravures pourvus d'attributs ingénieux mais exsangues au point de vue artistique de l'Augsbourgeois Martin Engelbrecht. 17 On acceptait jusqu'à présent qu'à l'époque baroque il existait en effet des dessins-projets pour les sculptures dont on connaissait un certain nombre mais on les prenait pour la plupart pour les oeuvres des sculpteurs eux-mêmes. Il semble qu'il faut réviser cette opinion. La «pietura», consciente de sa position de fille première-née du divin «disegno», garda sa position privilégiée qui fut le fruit de nombreuses discussions sur le thème de «paragone», c'est à dire de la comparaison et de la compétition menées au XVI e siècle entre les trois arts du «disegno» — la peinture, la sculpture et l'architecture. En pratique, la position privilégiée de la peinture ressortait du régime du travail commun d'atelier qui accompagnait inévitablement 12 Johannes vonNepomuk. Catalogue d'exposition. Passau, 1971. pp. 160— 161, No 78 (ici aussi la bibliographie plus ancienne). 13 H e n t s c h e 1, W. : Der Prager Brückenkrueifixus. Zeitschrift des Deutschen Vereins für Kunstwissenschaft, VI, 19119, pp. 267 — 282. Henschel, W. : Dresdner Bildhauer des 16. und 17. Jahrhunderts. Weimar, 1966. pp. 94-95, 154- 155, fig 108109, 110. 14 E h e m a n t , F. L. in : Neuer Titular und Wirtsehaftskalender auf das Schaltjahr 1772. Prag, 1772. p. 48. 15 P o c h e , E.: Braun ci Brandl? (Braun ou Brandl?) Cestami umení. Sborník praci k pocté sedesátych narozenin Antonina Matëjcka. (Mélanges en l'honneur de 60 e anniversaire d'Antonin Matëjcek.) Praha, 1949. pp. 183— 187 (ici aussi la bibliographie plus ancienne) l'auteur déduit l'inspiration de Braun de la gravure de Sainte Ludgarde par J. A. Friedrich exécutée d'après un dessin de J. Chr. Liska. Poche, E.: Mátyás Bernard Braun. Praha, 1965. p. 134, note 55 (voir aussi p. 309; l'auteur s'efforça de concilier son opinion avec le document jésuite, qu'il ne cite pas). Blazicek, O. J. : in: Barok v Cechách (Le baroque en Bohême. Catalogue de l'exposition permanante ait château de Karlova koruna à Chlumec nad Cidlinou). Praha, 1973, p. 102 (l'auteur penche toujours vers l'opinion que c'était le dessin de Liäka qui servait de modèle plutôt que celui de Brandi). le N e u m a n n , J. : Petr Brandi (catalogue de l'exposition présentée par la Galerie Nationale de Prague). Praha, 1969. p. 25 (traduction allemande, pp. 197). Neumann, J.: Cesky barok. (Le baroque de Bohême.) Praha, 1969. p. 135, Neumann, J.: Böhmischer Barock. Praha, 1970. p. 170. 17 R ö h 1 i g , U. : Eine Stichvorlage für die Allegorien der Tugenden und Laster von Matthias Bernhard Braun in Kukus. Alte und moderne Kunst, X, 83, 1965, p. 20 et suiv.