Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 43. (Budapest, 1974)

PREISS, PAVEL: J. G. Heinsch et les groupes des saints jésuites sur le pont Charles des Pargue

D'autre part, on trouve sur ce dessin certains détails qui pourraient refléter les instructions résultant des critiques des deux projets: le saint, qui pourrait être accusé à juste raison d'une certaine passivité, n'est plus placé sur un rocher, comme chez l'anonyme et Brandi, mais au contraire sur un socle architectonique muni d'une cartouche pour le nom et d'un champ concave pour l'inscription de la dédi­cace. Ce socle très simple exécuté de la même technique que les figures, doit être l'oeuvre de l'un des architectes inconnus, auteurs des socles des statues du pont. 9 Ainsi le dessin de Heinsch, qui est également plutôt un «theatrum» qu'une composition allégorique concise, ne respecte pas certaines objections principales, il ne pouvait donc être tracé après leur formulation. Il paraît donc plus que probable qu'il fut exécuté à peu près simultanément avec les «modèles» de l'anonyme et de Brandi, mais indépendamment à la base d'instructions générales. Il se peut que Heinsch, qui avait fait ses preuves dans de nombreuses commandes jésuites, mis au courant par une information privée, prit part au concours de sa propre initiative, attiré peut-être par la possibilité d'obtenir la commande du «modèle» pour la statue de Saint François Borgia dont on accepta au moins la forme du socle ; la noble figure du saint dans la conception de Brokof surpasse cependant de loin la conception conventionnelle d'adoration extatique de Heinsch. Pour le moment, il n'est pas possible d'identifier l'auteur du premier «modèle» anonyme. Jean Ferdinand Schor qui d'après la tradition fut lié d'amitié avec Brokof, ne fut pas encore, à cette époque, à Prague où il ne s'installa qu'en 1713. Celui qui entre le plus sérieusement en considération, est Christophe Tausch, coadjuteur jésuite, dont la présence à Prague n'est certes confirmée qu'à partir d'octobre 1710 où il exécuta, d'après l'esquisse de son maître Andrea Pozzo, la peinture des Noces de Cana dans le réfectoire d'été du Clementinum, 10 mais qui aurait pu envoyer encore de Vienne l'esquisse idéale de la sculpture où il ignore ou ne respecte guère les conditions locales, les dimensions de l'emplacement sur le pont etc. Naturellement ce n'est qu'une supposition sans aucun fondement. Les peintres capables d'élaborer un projet de ce genre étaient à cette époque très nombreux à Prague et en Bohême, tel Jean Hiebel qui a travaillé pour les Jésuites à plusieurs reprises. Dans le baroque en Bohême les projets de retables architectoniques ou ornés de feuilles d'acanthe, sur lesquelles la sculpture ne joue qu'un rôle subordonné, sont relativement nombreux, mais les dessins exécutés par le sculpteur sont extrême­ment rares. 11 Par contre on y rencontre des témoignages (apparemment plus nom­breux que dans les pays voisins) delà collaboration étroite du peintre comme l'auteur de la conception et du sculpteur. Jean Baptiste Mathey, qui travaillait en Bohême 9 Pour les socles des sculptures du pont Charles, voir P a v 1 í k , M. : Soubor podstavcû baroknich soch na Karlové mostë. (Ensemble de socles des sculptures baroques sur le pont Charles). Umëni, VII. 1959. pp. 25-29. 10 Podlaha,A.: Materialie k slovniku umèlcù a umëleckych femeslnikù v Öecháeh. (Matériel pour le dictionnaire d'artistes et d'artisants en Bohême). Pâmâtkv archeologické, XXVII, 1916. p. 178. 11 B 1 a z í c e k , O. J. — H u s a , V. : Materialie k dëjinam barokniho vytvarnictvi v Öecháeh. (Matériel pour l'histoire des beaux-arts baroques en Bohême.) Rocenka Kruhu pro pestování dëjin umëni, anné 1936. Praha, 1937. pp. 21 — 22. Sádlo, V.: Návrh sochafe O. J. Vendy na sousosi P. Marie v Karlovych Varech (L'Esquisse du groupe de la Vierge à Karlovy Vary par le sculpteur O. J. Venda), ibid., pp. 67 — 69. R o u b í k , Fr. : Braunùv návrh sporckovského sousosi pro Karlûv most v Praze z roku 1720. (L'Esquisse du groupe ordonné par le comte Sporck pour le pont Charles à Braun de 1720.) Památky ar­cheologické, XXXIX (III), Praha, 1933. pp. 71 — 74 (comme l'oeuvre de Braun très dou­teux).

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