Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 43. (Budapest, 1974)
SZABÓ, NICOLAS: Contribution a la question des protomes en terre cuite de la Grece centrale
D'après son style, son exécution et sa couleur d'argile, la protome n° 50.533 du Musée des Beaux-Arts (fig. 7—8) dont le site de même que celui de la pièce T. 40, est inconnu, appartient au même groupe que les figurines précédentes. 11 La différence la plus importante qui existe entre ces deux variantes — sauf que le n° 50.533 vient d'un moule fortement utilisé — est la différence da la coiffure: la chevelure de la dernière est séparée en deux au milieu et fermée en haut, sous la voile, d'une «bande» plastique. Sans compter ça, les deux protomes représentent stylistiquement le même degré. Il se trouve des exemplaires (proprement dit leurs fragments) faits du moule de la terre cuite n° 50.533 de Budapest dans la matière de l'antre Corycien, de la nécropole d'Abai (Exarcho) et de la fa vissa de Kirrha. 12 Winter donne le dessin d'une variante de la forme 13 mais elle est incontestablement le produit d'un autre atelier. Quant à la localisation des deux protomes du Musée des Beaux-Arts, les pièces de provenance authentique parlent sans aucun doute en faveur de la Phocide. La couleur brunâtre ou brique des figurines en terre cuite mentionnées à propos de la terre cuite n° T. 40. de Budapest est également caractéristique à l'argile phocidienne. Il est cependant à noter que jusqu'à ce qu'on n'a pas de résultats appréciables d'examen des différentes sortes d'argile, c'est la méthode dite «numismatique» selon laquelle l'archétype en question est autochtone sur le territoire où on découvre la majorité de ses répliques qui reste le point de départ et même souvent la conclusion des recherches portant sur la localisation d'atelier. Pour qu'on puisse avoir une idée réelle sur l'histoire de la coroplathiephocidienne il faut attendre la publication systématique des trouvailles de Kirrha, de l'antre Corycien et d'Abai. Il est cependant bien frappant même à l'état actuel de nos connaissances cpie l'orientation différente d'une part de Kirrha et de l'antre Corycien qui furent étroitement liés à Corinthe et d'autre part d'Abai attaché géographiquement et historiquement plutôt à la Béotie, se montre même dans le répertoire des types de terres cuites y découvertes. 14 La série bien riche de protomes de la favissa de Kirrha nous force à supposer que les deux variantes ci-traitées sont les produits d'un atelier de cette ville. Cette possibilité n'est pas en principe démentie même si on prend pour provenance authentique de la protome de Berkeley «Lebadeia» et pour celle de la pièce de Copenhague «Atalanté» puisque ce fut probablement Abai qui servait d'intermédiaire des terres cuites phocidiennes vers le pays oriental de la Béotie et la Locride Oponte. 15 Cette explication dépasse cependant le degré qui à l'état actuel de nos connaissances semble encore acceptable dans la recherche portant sur la localisation d'atelier des terres cuites. 11 H. (de la partie inférieure du buste jusqu'au bout de la voile): 13,64 cm. Argile rouge brun, traces d'enduit blanc (kaolin — ALO3S). En haut deux trous destinés à la suspension. Selon l'opinion du restaurateur la surface de la protome subit un dommage sous l'influence de l'humidité; phénomène que j'ai constaté bien souvent parmi les terres cuites de l'antre Corycien. 12 La matière trouvée dans l'antre Corycien — d'après des fragments — indique la fréquence de la forme (Musée de Delphes). -Une pièce d'Abai signée par «a» à Chéronée. 13 W i n t e r I. 243,4. Cf. encore Musée National d'Athènes, inv. 12 499 et 17J392 (h.: 13,8 cm); provenance inconnue, argile rouge brique. u Cf. À m a n d r y, P.: op. cit. p. 260. — On n'a pas examiné systématiquement même jusqu'à nos jours l'extension de la «koiné» de coroplathie béotienne sur les territoires voisins. Cf. H i g g i n s, R. A. : Greek Terracottas. Londres, 1967. p. 76. 15 A l'histoire d'Abai: Schober, F : l'hokis. Diss. Jena, 1924. pp. 20-1. On suppose souvent — à tort — que la ville appartenait à la Béotie. La matière découverte dans sa nécropole, près d'Exarcho actuel gardée à Chéronée, fournit de nombreuses pièces dont