Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 43. (Budapest, 1974)

PREISS, PAVEL: J. G. Heinsch et les groupes des saints jésuites sur le pont Charles des Pargue

qui est plus probable, n'en tenait purement et simplement pas compte. Ceci nous permet de conclure que cet auteur n'était pas un sculpteur qui aurait sans doute pris ces dimensions en considération. D'ailleurs le nombre de détails (habits élaborés si minutieusement qu'il était possible d'en critiquer les détails) et de saillies (para­sol) montre qu'à cette phase il ne pouvait s'agir ni d'un bozzeto en terre cuite, ni d'un modelletto sculpté en bois, mais qu'il devait être question d'un dessin constitu­ant un projet idéal dans lequel l'auteur donna libre cours à son imagination. Il est certain qu'il était le seul qui fut invité à présenter son projet (la confrontation par concours des deux conceptions n'eut lieu, comme nous le verrons plus loin, que plus tard sur l'initiative de Brandi), et cela fut probablement à la base d'un programme d'ensemble largement conçu, qui devait être précisé au cours de la critique du dessin. L'arbitre désigné simplement comme «artifex» formula son objection de prin­cipe contre la grandeur absurde de la statue proposée et s'en tint probablement. On peut donc présumer qu'il sagissait d'un sculpteur, probablement celui auquel on avait, peu avant, passé commande du groupe de Saint Ignace et qui, par conséquent, était seul capable de signaler la disproportion entre la sculpture projetée, les autres statues du pont et le groupe de Saint Ignace, dont la conception fut connue seulement de son fils et de lui, c'est à dire de Jean Brokof. La part qu'il prenait à l'expertise et l'espoir de gagner aussi la commande de la nouvelle sculpture pourrait expliquer pourquoi il était la bête noire de l'autre expert, Pierre Brandi, invité par les -Jésuites. Les paragraphes cinq et six se rapportent, en effet, à une autre chose, traitée dans un document individuel. Il s'agit de la déclaration de Pierre Brandi qui, lui aussi, argumenta contre la grandeur et la masse démesurées du projet et promit d'élaborer sa propre «modela» destinée au sculpteur Matthieu Bernard Braun qu'il pistonnait pour cette commande. En plus, il prit parti contre Brokof. le «Hongrois», qui — dit-il — était incapable de bien exécuter un projet, aussi parfait qu'il soit. La preuve en est, au dire de Brandi, la sculpture de Saint Norbert que Brokof exécuta à la différence de la «modela». On peut en déduire que même pour cette sculpture, disparue malheureusement sans trace, il existait un dessin exécuté probablement par un peintre inconnu et non par le sculpteur lui-même et qu'il ne s'agissait pas d'une simple différence entre un petit modèle plastique et la statue réalisée. 3 Quant à la «modela» d'après laquelle le sculpteur Jean Brokof s'engagea d'exécuter, aux termes du contrat du 1 er juin 1709, la statue de Saint Gaétan (oeuvre incontestée de son fils Ferdinand Maximilien) elle pouvait être soit un dessin d'un peintre, soit son propre modelletto plastique; c'est peut-être le modelletto dont s'est conservée une statuette polychromée de Saint Gaétan se trouvant auparavant à Prague dans une collection privée. 4 Le projet concurrentiel de Brandi destiné au sculpteur Braun, qu'il protégeait, fut aussi rejette; on lui reprochait surtout la prépondérance de l'artisme (dont les valeurs étaient cependant ressenties et parfai­tement appréciées) sur l'effet produit par le sermon du saint, sur les marques d'émotion, de piété et de pénitence. Malgré ce refus de principe, les observations suivantes s'occupent du projet en détail et mentionnent concrètement pourquoi certaines figures ne conviennent pas et par quelles on devrait les remplacer. D'entre 3 B 1 a z í c e k , O. J. — R y n e s, V.: Jestë k sochafské vyzdobë Karlova mostu. TJmëni, IV, 1956. p. 64. 4 B 1 a z í c e k, O. J. - R v n e g, V.: Brokofovsky model. Umëni, XII. 1964. p. 184, note 10.

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