Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 42. (Budapest, 1974)

GERSZI, THERESE: Quelques problemes que pose l'art du paysage de Frederik van Valckenborch

motifs de paysage. A rencontre de la duplicité du dessin de Vienne qui consiste en le paysage tel une coulisse, à l'avant-plan minutieusement dessiné, et l'arrièreplan telle une vision qui n'a aucun rapport avec le reste, dans les représentations de l'album de croquis ce sont l'effort de créer une unité de l'espace et le rendu fidèle à la nature des motifs qui se font valoir. Mais à l'intérieur de cette distinction globale, on rencontre aussi entre les diverses feuilles et groupes de dessins de différents degrés en ce qui concerne la représentation naturaliste. Parmi les dessins jusqu'ici connus c'est la série de Salsbourg qui paraît la plus incertaine et la plus inégale au point de vue de la solution des nouveaux problèmes. 11 existe parmi ceux-ci des compositions où le rendu de l'espace est incertain et trouble.

35 Sur d'autres feuilles l'arrangement des divers motifs est déjà plus net et équilibré, alors que les motifs de l'avant-plan tels des coulisses sont accentués.

30 Dans la plupart des cas, cependant, ils ne font pas un effet si décoratif comme sur le dessin de Vienne, vu que l'avant-plan, le plan central et l'arrière-plan ne sont pas assez séparés l'un de l'autre. Dans quelques cas la fusion des éléments spatiaux est plus réussie, ainsi par exemple, sur le dessin intitulé «Salsbourg vu depuis Miilln» (Vienne, Albertina), ou sur le «Paysage des environs de Salsbourg», connu seulement par sa copie (Budapest, Musée des Beaux-Arts, fig. 47, 48.).

37 On voit encore moins de détails, un arrangement plus net et une composition plus homogène de l'espace sur quelques feuilles de la série de Salsbourg, or la découpure du paysage est plus réduit, tel par exemple, sur une feuille représentant un paysage de collines (fig. 49.).

38 Là l'horizon est bas, la composition est équilibrée et la vue d'ensemble est harmonieuse. Tout cela montre nettement que la tâche de rendre fidèlement la topographie a forcé l'artiste d'abandonner graduellement les schémas du maniérisme tardif et d'essayer de faire des compositions qui s'adaptaient aux données réelles du paysage, et conformément à cela de s'efforcer de rendre l'espace plus homogène et de représenter des motifs plus fidèles à la nature. M. J. Friedländer, dans son célèbre essai, a formulé cette tendance de la manière suivante : «Die topographische Verpflichtung verscheucht die Lust an Häufung der Motive und an kunsthaft willkürlichem Bildbau.

39 L'importance des représentations topographiques, se répandant à la fin du XVI

e siècle, réside justement dans le fait qu'elles ont presque obligé les artistes de chercher selon les nouveaux points de vue des solutions qui différaient du vieux et de ce qui était habituel, afin de renforcer ainsi les nouvelles tendances de la représentation de la réalité. L'exécution soignée et minutieuse d'une partie de la série de Salsbourg et des autres dessins représentant des jjaysages alpestres et danubiens permet de conclure que Valckenborch a destiné une partie des dessins pour être reproduite en gravures. La demande des vues de villes et de paysages topographiquenient fidèles a, à la fin du siècle, fortement augmenté, ce qui a résulté la publication de plusieurs séries plus ou moins grandes de gravures et de livres illustrés. Il suffit peut-être de signaler la grande popularité de la publication de gravures de Braun-Hogenberg, intitulée «civitates Orbis Terrarum» et ses nombreuses éditions.

40 Sans doute, ce n'est pas 35 G e r s z i, T.: op. cit., n"

8 du eat. 271, 275, 278, 281. 36 G e r s z i, T. : op. cit., n°

s du cat. 273, 274, 280, 283. 37 Liste des albums de croquis, n° 33. — G e r s z i, T. : op. cit., n° du cat. 276. 38 G e r s z i, T. : n° du cat. 284. 38 Friedländer, M. J. : Essays über die Landschaftsmalerei und andere Bildgattungen. La Haye, 1947, p. 91. 40 B r a u n, G. —Höge n b e r g, F.: Civitates Orbis Terrarum. Cologne, 1578 — 1612.