Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 42. (Budapest, 1974)

G. AGGHÁZY, MARIE: Nouvelles données relatives aux themes de quatre sculptures

Rustichello da Pisa, de 1270—75, sur le Re Meliadus, père de Tristan; après lui, en 1305—1307, Dante écrit dans son livre intitulé De Vulgari Eloquentia (I, X, 2 — 3) des «belles aventures prodigieuses du roi Arthur» («Arturi regis ambages pulcerrime et quamplures alie ystorie»). On rencontre dans toutes trois parties de la DivineComédie plusieurs mentions desdivers personnages du cycle breton. On con­naît deux versions de la légende de Tristan, le Tr. Riccardiano et Corsiniano, encore du XIII e siècle, puis le Tr. Veneto des environs de 1347. Au XIV e siècle, même Pétrarque et Boccace ont puisé à ce trésor inépuisable, ce qui, dans des nouvelles versions et réuni au cycle carolingien, a obtenu au XV e siècle chez Boiardo une nouvelle forme, et continuait à vivre, même chez Arioste (1474—1533), dans son Roland furieux. Nous ajouterons à tout cela la donnée relative au publie et aux lecteurs de cette littérature, surtout dans le territoire de l'Italie septentrionale. Le commencement est dû surtout au fait que les chanteurs ambulants arrivent en Italie du midi de la France, et une étape importante est Pavie et la région du margraviat de Trévise. Les «jongleurs» deviennent en Italie des «guillari», et c'est sous leur influence que se forment à la fin du XIII e siècle les sociétés des «faucons», des «lions» et de la «Table Ronde». La caractéristume de la littérature chevaleresque d'Italie, soit importée, soit créant plus tard des versions locales, est que ce n'est pas le roi Arthur qui est leur personnage principal, mais quelques autres chevaliers de son entourage, en premier lieu Tristan. Les bibliothèques des grands seigneurs du nord: des Este, les Gonzaga, des Visconti, des Carrara, étaient riches en manu­scrits enluminés contenant les biographies romancées des divers héros, et ces manu­scrits furent souvent prêtés tantôt à l'un, tantôt à l'autre propriétaire des livres. 6 Plus tard, ces grands seigneurs organisèrent eux-mêmes des tournois sur le modèle de ces romans, et y participèrent eux aussi. Ainsi, en 1415, Cianfrancesco Gonzaga participa au «torneo cavalleresco» mise en scène à Venise sur la Place San Marco. C'est alors qu'il put rencontrer pour la première fois Pisanello qui dut terminer alors son travail à Venise entre-temps disparu. Par contre, on vient de dégager au château Gonzaga sa fresque projetée dans des dimensions monumentales, et qui à cause de la mort de l'artiste, survenue en 1455, ne fut jamais terminée, sauf dans ses détails. La fresque représentait le tournoi de «Lonazep». A Florence c'est Laurent de Médi­cis qui, en 1469, a organisé une «giostra» et c'est à celle-ci (pie se rattachent les Stanze d'Angelo Poliziano. En 1474, au tournoi de Julien, frère du Magnifique, figure parmi les participants aussi Rodolfo Gonzaga vêtu d'un costume classique. La poésie de Poliziano représente en sa forme la tendance dominant à Florence, l'humanisme classique, qui s'adresse aux élus. Parallèlement, ou contrairement, se présentait là aussi l'influence de l'humanisme chevaleresque d'origine franco­vénitienne, que marque le «Morgante» de Pulci. 7 En Italie septentrionale, dans le domaine des arts plastiques, la représentation de la lutte d'Arthur sur la Porta délia Pescheria, la porte latérale de la cathédrale de Modène, a donné lieu à de longues discussions. Aujourd'hui, cependant, les historiens italiens et étrangers adoptent unanimement l'opinion selon laquelle cette première représentation dans les arts plastiques fut créée avant le premier résumé littéraire de G. Monmouth, datant de 1135/36. C'est le parallélisme entre cette représentation et celle du Val di Pieve S. Michèle Arcangelo de Nonantola, citée par "Branca, I). : op. cit. sons le n° 3, p. 1 76 et suiv., 200. 7 K u g g e r i, R u g g e r o M.: à partir de p. 199. op. cit. sous le n° 3.

Next

/
Oldalképek
Tartalom