Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 41. (Budapest, 1973)

Nouvelles acquisitions 1907-1972

la Vierge un baldaquin et un fond de paysage, par exemple, sur un tableau se trouvant dans une collection privée de Palerme. (Cf. Carandente, C: Collection d'Italie. I. Sicile. Répertoire des peintures flamandes du XV e siècle. Bruxelles, 1908, N° 8, pl. Via. avec rémunération des autres versions.) Malgré su surface fruste et sa qualité plus faible, le tableau de Budapest doit être classé parmi les oeuvres des disciples de Joos van Cleve, en premier lieu d'après le type du visage de la Vierge. Il est antérieur aux versions à baldaquin, dites de Longhi, et peut être daté de la première moitié du XVI e siècle. Le manteau simplifié entourant l'Enfant ne figure sur aucun modèle et montre que le peintre manquait d'une invention individuelle ou bien qu'on est en présence d'un motif mécompris, provenant d'un autre tableau. Coevershof, Cornelis (?) Le Christ aux Outrages N° d'inv. 08.2. Chêne, huile, 117,5x 77.5 cm. Achat Le sujet ne doit pas être confondu avec la représentation de l'Ecce Homo, bien que le roseau que tient le Christ et la couronne d'épines pourraient indi­quer un moment postérieur aux tortures. Le tableau représente la deuxième dérision du Christ, donc après son interrogatoire devant Pilate (cf. Réau, L. : Iconographie de l'art chrétien. Paris, 1957, II, 2, pp. 440 et suiv.; Lexikon der christlichen Ikonographie, 1972. Tome VI, p. 443). Un motif intéressant est celui du soldat sonnant de la corne dans l'oreille du Christ. Cette interprétation négative de la musique en tant qu'instrument de la torture se rencontre déjà dans l'iconographie de la dérision de Job, scène qui est la préfiguration de la déri­sion du Christ [Szmodis-Eszláry, E. dans Bulletin du Musée des Beaux-Arts, 32—33 (1969), pp. 83 et suiv., avec références bibliographiques]. Dans les re­présentations hollandaises de la Passion la figure satellite du corniste est, dès le XV e siècle, un motif fréquent. La figure du soldat corniste dxi tableau de Bu­dapest remonte à la feuille exécutée en 1509 de la série de gravure sur bois de Dürer, dite la Petite Passion (B. 30, Meder 139, Panofsky 250). Sur le cartellino dans l'angle gauche on voit une signature difficilement lisible. Les lettres qu'on lit nettement sont: CORNELI COE...RSHOE (fig. 41). Le lexique de Wurzbach ne mentionne pas ce nom, et le maître de notre tableau ne peut aucunement être identique avec le portraitiste Cbristiaen Coevershoff (Amsterdam? 1600— La Haye 1659) qui figure dans le lexique de Thieme­Becker (Tome II. p. 171). Tant qu'on ne trouve d'autres données relatives au petit maître jusqu'à présent inconnu, nous devons situer le tableau dans le cercle des peintres maniéristes hollandais actifs vers 1600. Le type de tête et l'expression du visage du Christ sont proches du tableau de Cornelisz van Haarlem représentant le Christ avec­la croix (date de 1597, au Philadelphia Museum of Art. Cf. Dutch Mannerism, Apogee and Epilogue. Exhibition Catalogue, Vassar College of Art Gallery, Poughkeepsie, New York, 1970, n° 29, pi. 22); le modèle le plus proche de la figure entière est le tableau de H. Goltzius peint en 1607 (Utrecht, Centraal Museum). Le tableau de faible qualité mais signé peut, au point de vue de l'iconogra­phie, être considéré comme un intermédiaire entre la tradition gothique tardive et les types de représentations redevenus fréquents dans l'entourage de Rem­brandt. S. U.

Next

/
Oldalképek
Tartalom