Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 41. (Budapest, 1973)

MOJZER, NICOLAS: Deux tableaux d'Antonio Carneo

DEUX TA B L E AUX D'A N T O X I G C A R X E O Le personnage principal, d'un sort bizarre, de la peinture frioulienne du XVII e siècle est peu connu hors les frontières de l'Italie. Nous n'avons aucune connaissance de ses oeuvres passés en Occident, par contre, en dehors des collections de Leningrad et de Varsovie, le Musée des Beaux-Arts de Budapest conserve un de ses tableaux (fig 3b). 1 Ce dernier n'appartient pas aux oeuvres-maîtresses du peintre et est mal­heureusement dans un état assez endommagé, auquel même une nouvelle restaura­tion très soignée n'a pu remédier. Mais, même s'il est un «invalide» de son oeuvre, il est incontestablement sorti de sa main. Le tableau est la réplique de la toile conservée dans une collection particulière de Padoue.'-' C'est cet exemplaire qui est le meilleur des deux. La manière du tableau de Budapest est particulièrement rude: il est peint en pleine pâte, avec des traits de pinceau négligés. Les détails des corps ont une teinte rougeâtre et rosâtre, caractéristique du coloris de Carneo. Est rou­geâtre aussi la manche de la chemise, tirant sur le blanc, du soldat assassin qui est le personnage principal de la composition. Les deux compositions sont analogues, les détails cependant sont partout différents. Les différences s'expliquent par le format plus haut de la composition de Budapest. Le tableau de Padoue est plus concis, plus mûr. et surtout en ce qui concerne les lumières, bien plus homogène, et sa com­position est mieux réussie: il est plus caractéristique de Carneo. L'exemplaire de Bu­dapest semble être un exercice de style fait sur le modèle de Pietro délia Vecchia, et devait certes, être antérieur à celui de Padoue, plus individuel et de meilleure qua­lité. Ce dernier est plus large; c'est cette forme à «large écran» que le maître udinais a très affectionnée; il est, malgré ses dimensions, une certaine réduction de l'exem­plaire de Budapest. 1 P i g 1 e r, A.: Katalog der Galerie Alter Meister. Budapest, 1967, I, p. 337, n° 8917, «Italienisch um 1700», huile s. toile, 117x158 cm. — Acquis en 1949. - Au cours d'une intervention antérieure l'arrière-plan et les couleurs foncées furent décapés. Par endroits les couleurs claires plus résistantes ont également souffert. Un bon tiers de la surface de couleurs originale manque. — Pour le tableau de Leningrad voir Fomicio­V a, T., Arte Veneta, XV, 1961, pp. 139 - 141 ; pour celui de Varsovie : National Museum in Warsehaw, Catalogue of Paintings, Foreign Schools I, 1969, n° 193. — C'est ici que nous remarquerons (pie le tableau représentant Job, que N. Ivan o f f , dans son article (Emporium, CXXX1II, 1961, p. 41) et dans son compte rendu de livres mentionné au Musée de Budapest, et qui peut être attribué à Carneo, n'existe pas; et le n° 6387 est incontestablement l'oeuvre de G. B. Langetti. Par contre, c'est à juste titre que Ivanoff met en doute l'attribution des tableaux publiés sur les pl. 56, 97 et 100 par R i z z i, A.: Antonio Carneo. Udine, 1960. 2 «La mort d'Archimède». Toile, 95 x 132 cm. — Patio va, avv. T. Oestro, voir II i z z i, A.: op. cit., n° 100; publié en outre dans Arte Veneta, XVIII, 1964, p. 230, et Mostra del Bombelli e del Carneo, Catalogo a cura di Aldo Itizzi. Udine, 1964, n° 75. — P a 1 1 u cs­eh i ni, R. le date des années 1670, voir p. XXIX. 1 lit

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