Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 38. (Budapest, 1972)
SZABÓ, NICOLAS: Oiseau sur «cage»
OIS KAU SUR «CAGE» En 1971, le Musée National Hongrois a remis au Musée des Beaux-Arts une statuette de bronze représentant un oiseau assis sur un globe à pied, ajouré (fig. 2 —4). 1 La pièce n'est pas inconnue aux archéologues. Pour la première fois c'est A. Furtwängler qui l'a citée en publiant les représentants du type mis à découverte à Olympie, et en remarquant que le spécimen de Budapest, dont le site est inconnu, pourrait provenir des Balkans. 2 Cette opinion judicieuse a échappé à l'attention des chercheurs qui s'occupaient de la statuette. En 1894, J. Smirnoff a rattaché l'objet à l'ensemble des «grelots» scythes de Hongrie. Cette définition hante jusqu'à nos jours dans les ouvrages traitant des monuments scythes. 3 C'est G. Kossack qui s'est opposé à cette dernière conception: dans sa monographie, il a — d'après des analogies grecques — apprécié l'objet présenté en tant que trouvaille de Hongrie, comme l'une des preuves principales du «Symbolgut», apparaissant en même temps dans les Balkans et dans le territoire oriental hallstattien. 4 C'est après cela que les archéologues classiques se sont de nouveau penché sur le problème, mais ont apprécié l'oiseau sur «cage» de Budapest de la même façon que Kossack, ou l'ont enregistré comme un objet importé de Grèce. 5 L'identification de la statuette était d'autant plus difficile que les auteurs des études mentionnées ont glissé sur le problème de son origine. Le Musée National Hongrois a acheté la pièce, en 1874, de l'illustre collectionneur György Rath. Cette provenance rend contestable même la possibilité qu'elle aurait été mise au jour en 1 N° d'inv. : 71.1. A. Haut.: 10,2 cm. La «côte» centrale du globe ajouré est ornée de zig-zagues eneoehés. Sur le fond du pied, au milieu, on voit une forure moderne. 2 F u r twängl e r, A. : Olympia, TV. Die Bronzen. (Berlin, 1 890), p. (il . 3 S m i r n o f f, J. : Areh. Ért., 14 (1894), pp. 3 SO - 7. D'après cela: H a m p c 1, .1. : Ethnologische Mitt, aus Ungarn, 4 (1895), pp. 7-8, fig. 8; F e t t i c h, N. : dans Ko s t o w z e w, M.: Skythien und der Bosporus (Berlin, 1931), p. 527, n° 79; I 1 j i n s k a j a, B. A. : Arheologija (Kiew), 15 (1963) p. 48, fig. 7/2; Selon l'auteur l'objet en question a une forme de «grelot» scythe peut-être locale, accusant une influence hallstattienne ; B a k a y, K. : Scythian Rattles in the Carpathian Basin and t heir eastern Connections. Amsterdam — Budapest, 1971, pp. 29 - 30, n° 2 et fig. 4/2. Cf. en plus ibid, note 38: L'auteur démontre que la pièce ne peut appartenir aux «grelots» scythes, selon lui elle montre des traits hallstattiens. 1 K o s s a c k, G. : Studien zum Symbolgut der Urnenfelder- und Hallstattzeit Mitteleuropas. Berlin, 1954, p. 112, n° H 271 K, pl. 7/19. Cf. pp. 66 - 7. 5 B o u z e k, J. : Eirene, t) (1967), p. 123, note 23: il adopte l'opinion de Kossack; Idem: dans The European Community in Later Prehistory. Studies in honour of C. F. C. Hawkes. London, 1971, p. 87, fig. 12/7: il le dit un «bird-cage» thrako-cimmérien, «which is neither Scythian nor Macedonian, though elosely related to Macedonian bronzes». Cf. ibid. p. 99, liste V/D; Gehrig, U. : Die geometrischen Bronzen aus dem Heraion von Samos. Diss. Hamburg, 1964, p. 71 : il ledit une pièce importée ; S h e ft o n, B.: Areh. Rep. for 1969 — 70, p. 53; il met en doute que la pièce serait une trouvaille de Hongrie.