Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 37. (Budapest, 1971)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Le peintre de Munich 833

accusant une influence grecque orientale, 10 ne contrastent pas avec ce qui sur l'am­phore du peintre de Munich saute le mieux aux yeux: notamment qu'il avait tra­vaillé sous l'influence dominante de la peinture de vases attique à figures noires. L'amalgame des traits des diverses écoles grecques était depuis longtemps caracté­ristique de la peinture des vases étrusques figurés, et des autres genres de l'art étrus­que, et l'adoucissement de la gravité des modèles attiques par des éléments grecs orientaux se retrouve chez presque tous les peintres étrusques à figures noires du VI e siècle. Tout cela permet de désigner la place que le peintre de Munich 833 occupe dans l'histoire de la peinture de vases étrusque, et cela peut-être le plus facilement avec l'aide de la figure de sirène de l'amphore de Paris. La parenté extrêmement intime entre celle-ci et le Groupe des Feuilles de lierre — dans lequel Dohrn avait classé les deux vases du peintre — saute aux yeux au premier coup d'oeil. 11 En même temps la conception de la figure de sirène et l'incision du plumage sur son corps indiquent nettement le style fin de la première période du peintre de Micali. 12 Le peintre de Munich 833, en tant que continuateur des traditions de la composition et du style du Groupe des Feuilles de lierre, a développé l'orientation attique celui-ci, 13 et rattache pour ainsi dire à lui le peintre de Micali, personnage principal dans la peinture de vases étrusque à figures noires de la fin du VI e siècle, qui, parmi les peintres de vases étrusques du VI e siècle, devait le plus aux modèles attiques. Cette situation relative du peintre entre le Groupe des Feuilles de lierre et l'atelier du peintre de Micali, mais pas très éloigné ni de l'un ni de l'autre, permet d'établir grosso modo aussi la date absolue de son activité: d'après ses oeuvres connues il dut travailler aux environs des années 530 — 520. Quant au lieu de l'acti­vité du peintre, nous ne pouvons rien dire de sûr: pour le moment c'est Vulci qui semble être le plus probable. C'est ce qu'indiquent le site de l'amphore de Munich (par contre la provenance de Caere de l'amphore de Paris est incertain), et ses rapports avec le peintre de Micali dont l'atelier peut être placé, grâce aux nouvelles trouvailles, avec encore plus de sûreté qu'auparavant, à Vulci. 14 Toutefois, jusque n'apparaissent d'autres données, tout cela n'est qu'une hypothèse. JEAN GEORGES SZILÁGYI 10 Par exemple un plaque en ivoire ornant un coffret, de Bologne, Huis, Y.: Ivoires d'Étrurie. Bruxelles-Rome, 1957, pl. '39, fig. 3, n° 77. 11 Pour la tête cf. par ex. la tête de sphinx d'une amphore de Munich (SH., n° 832a, fig. 91) et pour la figure entière la sirène d'une amphore de Tarquinies (Dohrn, p. 144, n° 28). 12 Par ex. A 1 b i z z a t i , O: Vasi Vat. pl. 23, n° 240. 13 Sur les connexions avec l'art attique du Groupe des Feuilles de lierre v. récemment Cook, R. M.: Greek Painted Pottery (ci-haut note 8), p. 156; B o c c i, P.: St. Etr. 29 (1961) p. 99- 102. 14 La grande majorité des vases figurant dans les listes de Dohrn et de Beazley fut mise à découverte à Vulci. A ceux-ci s'ajoute récemment toute une série de nouveaux vases cl, pour la plupart authentiquement de Vulci, du peintre de Micali: une amphore livrée par les fouilles de la Società Hercle, Materiali di Antichità Varia II, Scavi di Vulci. Roma, 1964, n° 76; une amphore, une hydrie et un stamnos au Magazzino de Vulci; un calice de la nécropole d'Osteria, Rome, Villa Giulia, Salle 3; une oenochoé dans la collection Hess, Hess, R. : Raccolta R. H., Aus einer privaten Antikensammlung. Basel, 1963, n° 38; un skyphos dans la collection Schimmel, H o ff m a n n, H.: Norbert Schimmel Collection. Mainz, 1964, n° 49. Une certaine connexion, en elle-même peu significative, avec les pro­duiis des ateliers de bronze de Vulci peut être également démontrée (cf. B a n t i, L: Die Welt der Etrusker. Stuttgart, 1960, p. 64), et il est digne d'attention que sur les vases du Groupe de Praxias, pouvant être placé sûrement à Vulci, c'est la tradition du peintre de Micali pin continue à vivre.

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