Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 36. (Budapest, 1971)

ZENTAI, ROLAND: Un dessin de Giovanni Battista Sangallo et les projets de fresques de la chapelle Médicis

(fig. 80), le mêmes traits communs différant de la composition d'Oxford, et nous invite à présumer un modèle commun intermédiaire. La copie de Düsseldorf depuis perdue, 23 décrite par A. Thode, 21 indique elle aussi qu'il dut exister plusieurs versions similairement schématisées et simplifiées. 25 Le verso de la feuille de Budapest (fig. 76) est une eopie d'un détail du dessin du Louvre (n° 838 — fig. 75). 211 Donc en appréciant sa valeur documentaire, c'est cette dernière que nous devons examiner. Dans les études sur Michel-Ange le dessin a été auparavant considéré comme une copie fidèle d'un modèle perdu du monu­ment funéraire de Julien (ou de Laurent) de Médicis 27 puis depuis la parution du livre de A. E. Popp, 28 les auteurs se sont placés sur un point de vue plus critique, en partie injustifié, et la plupart des historiens inclinaient à voir dans le dessin une compilation absolument hétérogène. 29 Bien que la fidélité de la copie du Louvre, et l'authenticité de ses divers détails ne pourraient être prouvées unanimement, plusieurs motifs peuvent être directement ou indirectement, déduits avec plus de vraisemblance des esquisses perdues de Michel-Ange, plutôt que d'être considérés comme une paraphrase imprécise des dessins existants. Il n'est peut-être pas néces­saire de faire remonter les deux dieux fluviaux aux feuilles de Phaëton, 30 dont une version porte un dieux fluvial qui diffère fortement de celui de la feuille du Louvre, et l'autre est représenté dans une attitude contraire. Parmi plusieurs ver­sions mentionnées par les sources et depuis disparues il put exister aussi un modèle plus précis. 31 Par exemple, sur le dessin du Louvre leur agencement (et l'ébau­che entière) est identique à une esquisse figurant dans une lettre de Michel-Ange et fait à l'intention des marbriers. 32 Mais il y a un point de repère encore plus vigou­23 T h o d e, H.: op. cit., p. 9. 24 D u s s 1 e r, L. : op. cit., n° 195. 25 Malheureusement je n'ai pu obtenir la photographie de la feuille n" 000 F des Offices, ni Ses données précises. Celte feuille est publiée dans la, littérature [T b o d e, H.: op. cit., p. 190. — «(Br. 179): eine Kopie der Hauptfiguren der unteren Gruppe» — voir la bibliographie ultérieure dans I ) u s s 1 e r, L.: op. cit., n" 195] comme une (topic indirecte du groupe inférieur d'Oxford (celle de Budapest du groupe supérieure!), attribuée en général également à Bast iano (Degenhart, B. : article cité, p. 282. — Il le donne à Giovanni Battista). Tout ceci, ainsi que le numéro d'inventaire très proche permettent de conclure qu'aussi ce dessin est en connexion avec le dessin n" 007 F des Offices et avec celui de Budapest. 26 Les détails qui ne figurent point sur la feuille de Budapest (conservés sur la feuille 72r de l'album de croquis de Modène de Dosio) étaient visibles sans aucun doute sur une autre feuille de l'album. 27 Burger, Fr. : Studien zu Michelangelo. Strassburg, 1907, p. 16; Thode, H. : op. cit., I (IV), Berlin, 1908, p. 467, n° XXVIII. 2 * Popp, A. F.: Die Medici-Kapelle Michelangelos. München, 1922, p. 134, n° 27; p. 147, n" 16; p. 155, n n 2. 29 bussle r, L. : op. cit., sous le n° 674 b. (L'auteur publie quelques données erro­némerit: dans T h o d e, VI, c'est un autre dessin qui figure sous le n° 462, et C. Coypel a gravé la feuille n" 838 du Louvre en cont repart ie (repr. : S t e i n m a n n, F. : Das ( îeheim­niss (lei' Medicigraeber Michel Angelos. Leipzig, 1907, pl. VI) et non le n" 789 du Louvre, ainsi que Dussler le note sous le n° 673. 30 T o 1 n a y, Ch. de: op. cit., p. 150. 11 T o 1 n a y, Ch. de: op. cit., pp. 40 et suiv., 146 et suiv. — A la suite de P o p p (op. cit.. pp. 144 et suiv.), Tolnay a lui aussi conclu des figures respectives des dessins du Phaëton à des esquisses de dieux fluviaux. C'est avec la même probabilité que pourraient remonter à celles-ci les dieux fluviaux de la feuille n" 838 du Louvre, ainsi ([lie le présu­me aussi Popp (op. cit., p. 147). !,ï T o I n a y, Ch. de: The Tomb of-Julius II. Princeton, 1954, fig. 184.

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