Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 36. (Budapest, 1971)

G. AGGHÁZY, MARIE: La statuette équestre de Léonard de Vinci

d'or de Francesco Sforza, en tant qu'un des modèles des statues de cavalier de Léo­nard de Vinci. Cette constatation est cependant une erreur absolue car les esquisses de chevaux faites pour les statues de Léonard montrent le cheval tranquil soit en avançant — levant d'une façon naturelle les pieds alternativement — soit se cabrant, mais jamais se jetant l'un contre l'autre. Par contre, le cheval de Budapest se cabre dans un véritable «tournoi». Ce sont des groupes plus nombreux — des «escarmouches» — que représentent les dessins de Léonard exécutés pour Gentile de i Borri, et ce sont de tels accompagnateurs combattant à pied qu'avait modelé Leone Leoni pour la figure du cavalier de Budapest. Nous avons déjà relaté, en citant les sources françaises, que François I er coiffé du casque au dragon et à la couronne avait joué volontier le rôle du roi Arthur. Tl avait 21 ans lorsqu'il fut élu, en 1515, roi de France, et ayant eu une éducation sévère et résolue, il partit immédiatement en guerre, et après avoir triom­phé à Marignan, il entra vainqueur à Milan. C'est peut-être pour commémorer cet événement (pie lui avait destiné Léonard — convoqué, en 1516, par le jeune roi — la splendide composition de cavalier de Budapest, reconçue en forme plastique, qui, cependant, n'est restée qu'en état brut. Gans le thème du groupe d'un équilibre magistral, d'une verve presque baroque et d'une structure très compliquée, il témoigne de la renaissance des anciennes coutumes de l'époque de la chevalerie. Pour Léonard ce thème ne dut pas être étranger. Sur les nombreux coffres de mariage («cassone») confectionnés, à côté d'autres objets usuels, pour la noblesse moyenne florentine, on avait plusieurs fois peint les héros du cycle des chevaliers. Et dans sa période milanaise on trouve parmi les manuscrits de l'ancienne Bibliothè­que Visconti de Pavie des volumes de ce sujet ornés d'illustrations somptueuses. 28 Dans l'organisation des «tournois» se manifestait non seulement l'amour de la pompe et des fêtes des rois de France, mais selon les sources «... le ciel avoit fait naître François I er pour ressusciter dans l'état militaire l'esprit de chevalerie: l'on ne peut douter que l'élévation de son génie et de son courage, aussi bien que son amour pour la guerre, ne lui eussent inspiré le désir. Nul rie ses prédécesseurs ri avoit aussi bien connu les généalogies de nos plus grandes et de nos plus anciennes nai­sons, dont l'histoire est si étroitement liée avec de notre milice . . .» 20 Et en outre «la valeur romanesque du règne de Fratnçois I er fit traduirre e mit en vogue le roman d'Amadis, quoique M. La Noue, 30 qui prend 1' effet pour la cause, ait dit que la lecture de ce livre a été la source de la fureur avec laquelle on s'est livré aux duels. « Mais, même dans la bataille de Pavie, de 1525, d'un issu tragique, François I er lutte et tombe prisonnier des Espagnols à la tête de son armée, avec son somptueux casque à la couronne, orné de l'emblème de famille, le salamandre flambant (fig. 68). 31 Lomazzo parle de la récompense des vainqueurs des jeux de l'antiquité, la couronne pointue et rayonnante, — visible sur le cavalier de Budapest et sur la gravure représentant la bataille de Pavie — que les rois chefs d'armées, ont plus tard porté sur leur casque en guise de signe distinctif. Par ailleurs, dans ces temps-là 28 A n t a 1, Fr. : Die florentinische Malerei und ihr sozialer Hintergrund. Berlin, 1958, p. 291. — A r S 1 a n, E. : Riflessione Sulla pittura gotiea «internazionale» in Lom­bardia, nel tardo Trecento. Arte Bombarda, VI 11/2, pp. 42 — 58, fig. 21 —53. 29 Sainte — Palaye, J. B. de la Curne de: op. cit., p. 363. 30 L a N o u e, Fr. de: Discours politiques et militaires. 1587. Disc. 6. Cité: Sainte­P al ave: op. cit., I, p. 448. 31 M i r e p o i X — Â n d r i e u X — E r 1 a n g e r, etc. : François I er . Paris, 1967, p. 156, Photo: BN.

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