Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 36. (Budapest, 1971)

G. AGGHÁZY, MARIE: La statuette équestre de Léonard de Vinci

Ce qui nous importe pour le moment est qu'un tel modèle de «destrier» exécuté par Léonard de Vinci lui-même, était en 1584, en la propriété de Leone Leoni, sculpteur milanais. Comment cette statuette est-elle passée chez le sculpteur? Giovanni Ambrogio Mazenta, dans ses mémoires intitulées Memorie su Leonardo da Vinci, 7 écrit que Fr. Melzi, l'héritier mentionné de Léonard, retourné de France, possédait non seulement des manuscrits et des dessins, mais aussi des modèles, des maquettes (c'est à dire des ébauches de statues) et des anatomies. Après la mort de Melzi, vers 1570, sa villa à Vaprio fut envahie des collectionneurs avides d'acquérir le legs de Leonard. L'un des premiers devait être non seulement Pompeo Leoni (vers 1533—1008), mentionné par Mazenta, mais aussi son père Leone dut y acquérir un butin précieux. C'est de son père que dut hériter Pompeo la passion du collectionneur. Leur célèbre collection et foyer se trouvait à Milan, dans la Casa degli Omenoni où de temps en temps ils revinrent de l'étranger où ils furent mandés par les souverains. Parmi leurs objets d'art nous n'avons jusqu'à présent réussi à éclaircir que le cheminement de quelques manuscrits et de deux ou trois tableaux de Léonard de Vinci. 8 C'est peut-être de là que devra partir la recherche pour découvrir le sort du modèle de cheval ou de cavalier et de le suivre jusqu'en 1820 lorsque István Ferenczy l'acheta à Rome. Pour pouvoir répondre aux questions de la genèse de l'œuvre, il nous faut demeurer encore chez Lomazzo. Dans le 19 e chapitre du Livre I de son Trattato, à la fin de la description des membres extérieurs des chevaux, <J il dit : «. . . la giusta & vera proportione imitando Leonardo da \ inci, che è stato eccellente & unico in plasticare, & pingere i cavalli. . .» 10 Puis dans le livre VI, chapitre 19 e : «... Con la 159 av. n. ô.), intitulé «Eunuchus» — erronément — et l'ont estimé à leur époque inactüel. Par contre, le parallèle entre Job de l'Ancient Testament et Tasso l'Aîné semble plus évident : «Numquid praebebis eque fortitudinem, aut circumdabis collo ejus hinni tum ï Numquid suscitabis cum quasi locustas t Gloria narium ejus terror. Terrain ungula fodit, exultât audactcr, in occursum pergit armatis: contemnit pavorem, nee cedit gladio. Super ipsum sonabit pharetra, vibrabit hasta et elypeus. Fervens et tremens sorbet terrain, nec reputat tubae sonare clangorem. Ubi audierit buccinam, (licit: Vah, procul odoratur bellum, exhortationem ducum, et ululatum exercitus.» (Job, 39. 19 — 25. Biblia Sacra. Vulgatae Ed. Ratisbonae, 1899, p. ItiO). Non seulement le carcmois sonnant, mais aussi la comparaison de la sau­terelle indique qu'il est ici encore question du cheval d'un guerrier oriental de la cavalerie légère. 7 Cité: Corbeau, A.: Les manuscrits de Leonard de Vinci, I. LT. Caen, 1968, pp. 85-89. 8 P e d r e t t i, C. : The Burlington House Cartoon. The Burlington Magazine, CX, 1968, pp. 22- 28. «Lomazzo, G. P.: op. cit., p. 71, puis pp. 336, 382, 384, 624, 632, 635-636. 10 II convient de prêter attention au passage stnvant, bien qu'il ne puisse être utilisé qu'indirectement dans notre argumentation. Sur la 106 e page du Chapitre I er du Livre II, il écrit: «... Leonardo Vinci, il quale secondo che mi ha raccontatto il Signor Francesco Melzo suo discepolo grandissimo miniatore ... & una volta dinanzi à Francesco primo Rè di Francia, fece caminare da sua posta in una sala un Leone fatto con mirabile artifici, & dopo i fermare apprcndosi il petto tutto ripieno di gigli & diversi fiori ...» Le lion se présente ici par ses traits gracieux, comme symbole du bon gouvernement; le lys est entre autres l'emblème des rois de France et comme tel il a obtenu sa signification symboli­que aussi en Europe où il est arrivé de la Perse et de Byzance. (H e y d e n r e i c h, L. H. : Leonardo da Vinci. Bâle, 1954. Volume Texte, p. 212). — Sur la 299- page du Chapitre 5 du Livre VI en analysant les règles des mouvements du cheval, l'auteur expose que « . . .Imperô che apportano spesso più tosto offensione che diletto alla vista, eccetto se non si fosse più che eccellente ne] dimostrargi, si corne fece ne]la sala del consiglio di Fiorenza Leo­nardo, dove gli espresse con atti stupendi, & scorti maravigliosj . . » 5 Bulletin 36. 65

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