Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 34-35. (Budapest, 1970)

KAKOSY, LADISLAS: Les steles d'«Horus sur les eroeodiles» du Musée des Beaux-Arts

«Dis les mots (à savoir la formule magique contre les crocodiles) (sur) l'effigie d'Amon qui a quatre visages sur un seul cou. Dessines-le sur le sol, avec sous ses pieds un crocodile. Qu'à sa droite et à sa gauche soient huit en l'adorant.» 6 Cette scène n'est, chronologiquement, pas éloignée de l'apparition du type per manent des stèles d'Horus. Bien qu'une représentation analogue (le Dieu solaire avec quatre faces de bélier) soit visible plus tard sur la stèle de Metternich égale­ment (face principale, ligne supérieure) Amon ne devint pas populaire en sa qualité de dieu vainqueur des animaux malfaisants. Les divinités plus proches du peuple étaient bien plus appropriées à ce rôle. A ces divinités appartenait au temps du Nouvel Empire aussi Ched (sd), le «Sauveur», probablement d'origine cananéenne. Les stèles de Ched de la XVIII e dynastie — présentant la destruction des scorpions — sont les antécédents immédiats des stèles d'Horus. Les pièces les plus intéressantes proviennent justement de la nouvelle capitale d'Akhenaton et montrent d'une manière suggestive les racines profondes du culte de Ched. 7 Le premier monument qui — on le sait — se conforme déjà au type iconogra­phique des stèles d'Horus est une petite tablette de bois de Tanis, 8 sur laquelle le jeune dieu représenté de profil, debout sur deux crocodiles, tient dans une main une antilope, et de l'autre main il tient des serpents et saisit un lion. Le texte nomme le dieu Ched-Rë (ou peut-être le sauveur de Rë). La figure d'un faucon debout sur une antilope, visible sur l'autre côté, indique que le processus de l'identification d'Horus avec Ched a commencé déjà à cette époque. Bien que plus tard les figures de ces deux dieux se fondent souvent ensemble, Ched peut figurer aussi séparé­ment, 9 et les particularités iconographiques des stèles de Ched survivent elles aussi sur quelques pièces. La collection égyptienne du Musée des Beaux-Arts conserve trois stèles d'Horus. 1. La face de la stèle, la plus grande des trois, offre l'image bien connue par nombreux monuments. 10 Au milieu on voit Horus enfant représenté de face et portant la tresse de la jeunesse. Les oreilles de la tête d'une belle exécution sont 6 Lange, H. O.: Der magische Papyrus Harris. Copenhague, 1927 (Det Kgl. Danske Videnskabernes Selskab. Historisk — Filol. Meddelelser, XIV/2), p. 51, (VI, ligues 8 et 9). Voir en outre l'hymne ;i Amon du Pap. Chester Beatty IV. (Rto 8, 1. 3 et suiv.). G a r d i n e r, A. H. : Hieratic Papyri in the British Museum. Third series. London, 1935, II. pi. 15). Pour le texte écrit plus tard sur les stèles d'Horus cf. en plus lelV. 7 — 8 du papyrus magique Harris (Lange, H. O. : op. cit., p. 34). 7 P e e t, T. E. - W o o 11 e y, C. L. : The City of Akhenaton I. London, 1923. pp. 96 et suiv. (Fin de l'époque d'Amarna?) Sur Ched d'une façon synthétique: L o u ­k i a n o f f, Gr. : B1E, 12 - 13 (1929 - 30), pp. 67. et suiv. B r u y è r e, B. : Rapport sur les fouilles de Deir el Médineh (1935- 1940) Faso. III. Le Caire, 1952, pp. 138 et suiv. 8 D a r e s s y, G.: Textes et dessins magiques (Catalogue général des antiquités du Musée du Caire). Le Caire, 1903, p. 35 (n° 9427), pl. X. 9 Sur le dos du trône d'une statue de Neith le jeune dieu parle de soi-même d'abord en tant que Ched et ce n'est que dans la phrase suivante qu'il se dit Horus. L o u k i a­n o f f, Gr.: op. cit., p. 76, pl. Ill, fig. 11. Dans une autre inscription on distingue Hor­Ched et Horus, fils d'Isis. D a r e s s y, G.: op. cit., p. 28. Le dieu Hörän eut sans doute un rôle dans l'identification de Horus et de Ched. Cf. par exemple les petites stèles en cal­caire et en bois traitées par Saun e r o n, S. [RdE, 7 (1950), pp. 121 et suiv.]. C'est M. V. Wessetzky qui me le fit remarquer. Sur Hörän récemment: S t a d e 1 m a n n, R.: Syrisch —palästinische Gottheiten in Ägypten. Leiden, 1967, pp, 76 et suiv. 10 La photo de la face a paru dans plusieurs publications : par exemple, O r o s z 1 á n, Z.-D o b r o V i t s, A. : Az Egyiptomi Gyűjtemény. Vezető (La collection égyptienne. Guide). Budapest, 1939,fîg. 31 ; V a r g a, E. — W e s s e t z k y, V. : Egyiptomi kiállítás. Vezető (Guide de l'exposition égyptienne). Budapest, 1955, pl. XI, 2. : 1961, pl. XVII, fig. 1. s

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