Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 34-35. (Budapest, 1970)

CASTIGLIONE, LADISLAS: Isis Pharia. Remarque sur la statue de Budapest

ISIS PH A RIA REMARQUE SUR LA STATUE DE BUDAPEST L'identification excellente due à J. G. Szilágyi, grâce à laquelle le Musée des Peaux-Arts s'est enrichi de la représentation d'Isis Pharia (fig. 20), 1 pour le moment la seule dans la grande plastique, actualise toute une suite de problèmes. L'intérêt suscité par cette nouvelle découverte encouragera sans doute la discussion des questions relatives qui, depuis longtemps demandent à être résolues. Étant les premiers à intervenir à ce sujet, nous désirons plutôt soulever les problèmes que chercher à les résoudre. La première question se rattache immédiatement au problème iconographique soulevé par J. G. Szilágyi. La question se pose de savoir comment s'explique l'origine de ce type exceptionnel dans la statuaire grecque. Quel était le motif qui a amené le maître hellénistique rattaché à la cour des Ptolé­mées à représenter la grande déesse égyptienne sous cette forme : debout dans la proue d'une nef et tendant la voile? Il est relativement aisé de retrouver l'antécé­dent de cette forme dans la sphère des représentations de Niké de la haute époque hellénistique (fig. 24). 2 La considération de l'histoire des formes artistiques — à la­quelle nous reviendrons dans la suite —ne suffit point en elle-même pour expliquer ce phénomène. Bien plus important est le point de vue du sujet qui est en relation intime avec l'une des questions les plus intéressantes et jusqu'à nos jours pas tout à fait éclaircies de l'histoire de la religi n hellénistique: le processus de l'hellénisa­tion des divinités égyptiennes. Ce problème se pose dans ce cas avec une intention d'autant plus appuyée que la première forme de l'Isis Pharia remonte sans aucun doute à la haute époque hellénistique, 3 et que, selon l'opinion unanime des histo­riens, la déesse marine du monde gréco-romain n'eut dans la conception égyptienne 1 Szilágyi, J. Gy. : Un problème iconographique. Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts, n 08 32— 33, 1909, pp. 19— 30. A notre avis il est inutile de revenir aux questions traitées dans cette étude, ni aux publications qui y sont citées. 2 La monnaie de Démétrios Poliorcète datant de 306 av. n. è. Gardner, P." Archaeology and the Types of Greek Coins (1883). Chicago, 1965, p. 187, pl. XIT/3-4 S t u d n i c z k a, F. : Pic Siegesgöttin. Leipzig, 1898, pl. 11 ; R e g 1 i n g, K.: Die antike Münze als Kunstwerk. Berlin, 1924, pl. 41, n" 841. — Sur la question des prototypes des préfigurations voir B rune a u, Ph.: BCH, 85 (1961), p. 442. - Dans la sculpture grec­que, en dehors de la déesse de la Victoire, ce sont Artemis et Athéna qui furent représentées dans une attitude avançant d'un pas vigoureux et fortement inclinées. Cf. Charbon­n e a u X, J. : Déesses en action. Fssays in Memóriám of Karl Lehmann. New York, 1964, pp. 71 et suiv. En identifiant la statue; de Budapest, aucune des deux déesses ne peut en­trer en ligne de compte, car leur habillements caractéristiques permettent de les distinguer aisément, même dans le cas de torses. 3 Szilágyi, J. G. : op. cit. Voir ci-dessous les notes 41 et suiv.

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