Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 34-35. (Budapest, 1970)

SZABÓ, NICOLAS: Trois statuettes de bronze grecques préclassiques

TROIS STATUETTES DE BRONZE GRECQUES PRÉCLASSIQUES La plus ancienne statuette de bronze grecque de la collection d'antiques du Musée des Beaux-Arts figure un taureau (fig. 15— 18).

1 Le corps de l'animal est composé de formes géométriques: le tronc est cylindrique, les pieds peuvent être décomposés en formes trapézoïdales et triangulaires. Les extrémités, les oreilles et la queue sont comme cernés de contours «taillés» telles des arêtes, ce qui s'explique par la technique de la fonte, plus exactement par l'emploi d'un modèle de cire dur et taillé.

2 L'effet d'être sculptée en bois que produit la statuette est intensifié par la surface lissée après le coulage, ainsi que par le renfoncement, fait au moyen d'un outil ressemblant à une lime, des plis de flexion (les triangles aux saillies des pieds cassés en angle, les enfoncements à la racine des oreilles et de la queue) et de la bouche.

3 La statuette a plusieurs vues qu'on peut estimer équivalentes: la vue de face à la même importance que les vues latérales, ce qui est dû au fait que le taureau est caractérisé en premier lieu par les cornes qui se font valoir vues de face.

4 La statuette est d'une exécution soignée, mais est une oeuvre assez médiocre. La structure des pieds répète le jeu des contours des animaux lamelliformes du style géométrique tardif, dits souvent et à juste titre maniéristes.

5 Cette pièce cependant diffère en plusieurs points des types de taureau «canoniques» de l'époque géométrique. C'est sans doute à cause de l'habileté assez modeste de son maître que, vues de côté, les formes et les proportions de l'animal ne montrent que très peu un bovidé.

6 1 N° d'inv. 51. 946.Haut.: 5,91 cm; haut, actuelle: 4,72 cm. De Grèce. Transmis, en 1951, par le Musée des Arts Décoratifs au Musée des Beaux-Arts. Autrefois dans la collection Procopius. -Raven - H a r t, R.: J. H. S., 78 (1958), pp. 87 et suiv. 3 Cf. H i m m e 1 m a n n — Wildschütz, N.: Bemerkungen zur geometrischen Plastik. Berlin, 1964, p. 8, note 4. — Le métal de la pièce de Budapest est tellement corrodé que sa surface originale ne peut être observée qu'en quelques endroits. 4 A l'opposé de H i m m e 1 m a n n — Wildschütz (op. cit., pp. 9 et suiv.) voir Marwitz, H.: Pantheon, 23 (1965), p. 362. — Indirectement, c'est en faveur de cela que plaide la façon dont sont disposées les têtes de taureau sur les poignées des trépieds de bronze géométriques. Voir à ce sujet W i 11 e m s e n, F.: Dreifusskessel von Olympia. Ol. Forsch., III. (Berlin, 1957), pl. 8, n° Br 5449:, pl. 29, n

os Br 9398, 8721. 5 Cf. Kunze, E.: A. M., 55 (1930), pp. 144 et suiv.; H e r r m a n n, H. - V.: J. D. A., 79 (1964), p. 32, fig. 15, 16. — La statuette de Budapest ne peut être comparée pas même de loin aux meilleures pièces du «maniérisme» géométrique, mais la manière d'accentuer les saillies des pieds par des triangles renfoncés indique sans conteste sa parenté avec celles-ci. 6 Cf. les suivantes statuettes de taureau: Hill, D. K. : A. J. A. 59 (1955), p. 41, pl. 30, fig. 10; L u 1 1 i e s, R.: Eine Sammlung griechischer Kleinkunst. München, s. d., n° 212, p. 70, pl. 76; W i 1 1 e m s e n, F.: op. cit., B. 2399, p. 58, pl. 42, B. 1960, p. 59, pl. 86, et pp. 57 et suiv. où l'auteur retrace l'évolution du type de taureau géométrique; Furtw ä n g 1 e r, A. : Olvrnpia, IV. Die Bronzen und die übrigen kleineren Funde. Berlin, 1890, pp. 29 et suiv., pl. X, n" 12 1 ; pl. XT, n" 149; pl. XII, n» 178.