Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 31. (Budapest,1968)

FREL, JIŘÍ: Le sculpteur de Budapest

5. Tête de jeune femme, d'une stèle; Musée National d'Athènes 197; Conze n 1208, pl. 266 (profil); ici fig. 16; il n'est pas exclu que la tête ait appartenu à la stèle de Budapest, n° 6 infra; la surface des yeux est réservée pour la peinture, un point dans cha­que pupille. 6. Stèle, femme donnant la main à l'homme barbu, entre eux un petit esclave; Buda­pest, Musée des Beaux-Arts 6259; Hekler, Katalog n 25, Diepolder pl. 49,2; ici fig. 17—20, l'homme est le défunt. 7. Stèle (plaque à encastrer dans le naïskos à part), un athlète nu et son petit esclave (l'un et l'autre sont acéphales); Le Pirée 2159; inédite. 8. Tête d'éphèbe (d'un monument funéraire); Boston, Musée des Beaux-Arts; Caskey, Catalogue n 31. 9. Tête d'un arktos; Brauron; BCH 85 (1961) p. 640, fig. 1. Pour fonder les attributions, il faut recourir à l'anatomie, compte tenu du fait que notre artisan ne pratiquait pas la médecine, mais bien la sculpture. Les nus masculins de la pièce éponyme n = 6 (fig. 18) et de la stèle du Pirée n° 7 sont identiques: le sculpteur insiste sur la force athlétique. Les épaules sont bombées, aux puis­sants muscles deltoïdes, les poitrines larges et bien articulées sont caractérisées par la prédominance des muscles pectorales maiores qui sont analogues sur les stèles n os 1—2. Le contour net des côtes limite en bas le ventre aux muscles recti abdominis avec leurs coupures marquées, dont l'inscription tendinea; la saillie de la crista iliaca appuie cette construction réfléchie qui se termine par les lignes inguinales, «coupées» par la horizon­tale du Schamhaar, rendu d'une façon très particulière. Le sculpteur a également insisté sur le rendu des genoux, très «polyclétéens», notamment sur la jambe appuyée. Un sillon sépare le mollet de la zone de la tibia. Toute cette recherche de la force reste un peu forcée; malgré le souci de l'exactitude anatomique, elle n'aboutit pas au «vrai» d'un relief analogue d'ilissos, où l'étude de l'ana­tomie est pourtant moins poussée. L'impression générale que nous allons retrouver dans le traitement de la draperie fait assez pierre. La plupart des détails énumérés caractérise, à un degré adouci, aussi les deux petits esclaves; leurs attitudes sont aussi ressemblantes. Rappelons encore les mains trapues aux doigts courts; celles des femmes témoignent d'un effort manqué à la grâce. Les têtes des hommes barbus — n os 1—2, 4, 6 (fig. 15 et 20) sont manifestement de la même famille, voir en outre le traitement des barbes et des chevelures. Mais, l'essentiel pour l'attribution, c'est le système des proportions par rapport au relief (fig. 19). On re­trouve d'ailleurs le même système sur les visages féminins. Les arcades sourcilières sont asymétriques, l'une est plus élevée et elle rejoint le nez obliquement de façon que la racine du nez est de ce côté plus large. De même l'axe de l'orbite «extérieure» monte en général vers le nez, l'autre étant plus ou moins horizontale. La moitiée du visage tournée vers la plaque de fond est plus large que l'autre, alors que son modelé est plus plat. Les fronts sont sommaires, les dépressions des tempes sont moins marquées chez les femmes que chez les hommes. Le contour des paupières étroites reste assez schématique, une incision appro­fondit le coin extérieur de l'orbite tournée vers le spectateur. Les nez au narines fines sont assez longs. Le modelé des joues des femmes est assez nuancé pour produire l'impression de graisse qui semble continuer sous les mentons courts et pointus. Une saillie très carac­téristique marque toujours le muscle risorius; son emplacement, sa forme et son orien­tation valent presque une signature de notre sculpteur. Une légère tension, qu'on attri­buerait au zygomaticus minor, forme le double arc de la lèvre supérieure. La lèvre infé­rieure, épaisse, qu'on dirait tendue un peu par le muscle mentalis, laisse la bouche mi-

Next

/
Oldalképek
Tartalom