Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 30. (Budapest,1967)

GARAS, CLAIRE: Le tableau du Tintoret du Musée de Budapest et le cycle peint pour l'empereur Rodolphe II

arriva, en 1616, en effet aux Pays-Bas, son sort ultérieur, cependant, est, faute de données, inconnu. 1- Les tableaux énumérés par la liste ne figurent pas dans les inventaires des châteaux de Bruxelles ou de Tervueren d'Albert et d'Isabelle, gouverneurs des Pays-Bas. Il semble qu'ils les aient vendus aussitôt arrivés à leur poste, soit pour la raison que l'archiduc eut besoin d'argent, soit qu'il ne put souffrir les représentations erotiques de nus qui constituaient la grande majorité des acquisitions de son frère, l'empereur Ro­dolphe. 13 Toujours est-il qu'en 1618 circulaient déjà dans les Pays-Bas les tableaux provenant de la collection de l'empereur, ainsi que nous l'apprend l'agent du roi du Danemark. 14 Dans la liste des tableaux donnés par l'empereur Rodolphe à l'archiduc Albert et transférés, en 1616, de Prague à Bruxelles, on trouve plusieurs numéros que l'on peut identifier avec plus ou moins de certitude avec les pièces de la collection Buckingham. Un tel est, avant tout, le n° 103 : «ein nackendes Bild mit Händen und Füessen an Ketten gebunden» d'après Michel-Ange. Ce tableau qui, dans la collection Buckingham, figurait sous la même mention, est passé à Prague, puis à la galerie de Dresde où il se trouve aujourd'hui encore. 15 L'«Andromède» et la «Danaé» de Palma, citées dans la liste de 1615 (n os 53,54), peuvent être elles aussi retrouvées dans les inventaires de Buckingham. 1 6 Les deux tableaux figurant comme pendants dans l'inventaire du legs de Rodolphe, sous les numéros 14 et 15, sans nom de maître, «ein Satiro bei einem Weib» et «Ein Hercules mit dem Rocken», sont probablement les tableaux du Tintoret cités par Ridolfi, à plus forte raison que, nous l'avons mentionné, ces deux tableaux ne figurent dans aucun autre inventaire de la collection impériale. 17 Étant donné que la description de Ridolfi du «Héraclès et le faune» correspond exactement au tableau apparu dans la collection Buckingham, puis passé à Prague et à Budapest, nous devons présumer que celui-ci, 12 Le 6. oct. 1615 on rapporte au secrétaire de l'archiduc que sa part d'héritage, des tableaux et des meubles sont emballés et prêts à partir. Il écrit le 12 sept. 1616: «Con todo esto vera S. A. algunas cosas entre ellas que_son curiosissimas y buenas». M a e y e r, M. : op. cit., pp. 53—54. 13 Selon une annotation contemporaine de Ph. Chifflet, relative à l'archiduc Albert: « Alberti Virtutes Castitas. Picturam Danae cum imbre aureo quia nudam a se abdicavit». M a e y e r , M. : op. cit., .... Sur les collections du couple de gouverneurs v. encore Terlinden, Ch. : Notes et documents relatifs à la galerie de tableaux conservés au Château de Tervueren aux XVII —-XVIII e siècles. Annales de l'Académie Royale de Belgique, LXX, 1922, pp. 180, 347. 14 P. Isaacks signale des tableaux de B. Spranger et de Hans von Aachen qui sont disponibles à Bruxelles: «gecomenuythet cabinet van Keyser Rudolphus». V. O b r e e n, O. O. : Archief voor nederlandsche Kunst Geschiedenis. Rotterdam, II, 1879-—1880, p. 135. 15 Dresde, n° 74, de Prague. Dans les inventaires de Prague, dressés en 1685 et 1718, il figure sous le n° 460. Dans l'inventaire de Buckingham, de 1648, (Fairfax, B. : op. cit., «Michelangelo, A man in torture»), dans celui de 1635: «Michelangelo or a copy of his — A naked man in chaînes and tortures» (D a v i e s, R. : op. cit., p. 381). 16 L'«Andromède» a figuré dans tous deux inventaires de Buckingham comme l'oeuvre de Palma, alors que le «Jupiter et Danae» seulement dans celui de lannée 1635. A en juger par l'identité des dimensions, le premier est vraisemblablement identique au tableau signé de Palma Giovine de la galerie de Kassel (n° 500), acheté, en 1749, en Hollande. B. Lomazzo (Idea del tempio délia pittura. Bologna, 1590, II, p. 139) rappelle le tableau de Cesare da Sesto, représentant Salome, qui originairement était en sa propriété, puis est passé chez l'empereur Rodolphe. Cette peinture ne figurant pas dans les inventaires connus de la Kunstkammer, il n'est pas impossible qu'il soit identique au n° 24 de l'inventaire de la succession: «Herodis Tochter mit Sanct Johannis Haupt», et qu'il soit le tableau qui, chez Buckingham, puis après 1685, dans les inventaires de Prague, figure comme l'oeuvre de Léonard. Depuis 1749, il est exposé à Dresde comme l'oeuvre de Bartolommeo Veneto (n° 201 A.) 17 M a e y e r, M.: op. cit., p. 316, n os 14, 15. «Ein Satiro bei einem Weib», «Ein Hercules mit dem Rocken». Sur le tableau d'Héraclès et Omphale du Tintoret, Héraclès a, en effet, tenu un miroir, mais les descriptions et les déterminations de l'inventaire étant imprécises (par exemple, au lieu de Danae, Venus et la pluie d'or, etc.), ceci ne contredit pas absolument à l'identification.

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