Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 27. (Budapest,1965)

GARAS, CLAIRE: Giorgione et giorgionisme au XVIIe siecle, II.

avait peint plusieurs portraits de ce genre, mais ce n'est que le portrait de Hieronimus Marcello, mentionné en 1525 par Michiel, qui jusqu'à nos jours peut être identifié (Vienne, Kunsthistorisches Museum). Le double portrait do Borgherini que Vasari note à Florence, n'a pas encore été identifié d'une manière satisfaisante. Le tableau représentait un jeune homme et son maître, on ne petit donc pas accepter l'hypo­thèse de Friedeberg selon laquelle le tableau du Palazzo Venezia soit identique au double portrait de Florence. Le jeune homme se tenant modestement dans l'arrière-plan semble trop jeune pour être le maître du personnage principal vu de face et occcupant toute la largeur du tableau. 38 La datation du tableau de Rome est également assez incertaine. Le costume, et surtout les longs cheveux retombant s>ur les épaules, la zazzera et le visage rasé nous fournissent certes quelques points de repère, mais nullement suffisants pour pouvoir établir la date exacte de l'exécution du tableau. Sur les portraits d'homme attribués à Giorgione ou classés dans son école — voir l'Autoportrait, les portraits d'hommes de Berlin et de Munich, le portrait de Broccardo de Budapest, etc. — on retrouve toujours les cheveux longs, la zazzera et le visage lisse. En passant en revue la série des portraits datés des années 1510, il semble que, bien que le port des cheveux longs soit resté à la mode, on portait déjà la moustache et la courte barbe en collier également. Dans les années suivantes la barbe s'allonge et les cheveux se raccourcissent. Quant aux costumes, on retrouve la chemisette blanche richement froncée et au bord brodé, visible dans l'échancrure, et enveloppée d'une robe largement décolletée aux manches très amples, sur la plupart des tableaux giorgionesques et sur toute une série de portraits vénitiens d'avant 1520. Un autre motif bien utilisable pour la détermination et témoignant d'attaches étroites avec les tableaux de Giorgione, est, à côté du parapet caractéristique du premier plan, l'application accentuée de l'emblème parlant, dans ce cas la grenade. Dans les portraits de la période précédente de Giorgione, puis plus tard dans les portraits de Titien et de Sebastiano del Piombo ou de Licinio, on rencontre ces motifs plus rarement et sous une forme moins accentuée. Une autre pièce de la collection Ludovisi, citée comme une oeuvre de Giorgione : «Unuomochetocca ilPolseaduna femina » devait être, nous le pensons, une sorte de forme intermédiaire entre le type du double portrait et le tableau de genre. Comme le tableau à la grenade, celui-ci est aussi passé chez le cardinal Ruffo et figure dans l'inventaire de Ferrare, en 1734, avec la même désignation: « Medico tocca il polso a una vezzosa ». 39 Malheureusement les données relatives au sort ultérieur du ta­bleau font complètement défaut. U n'a pas passé avec le legs Ruffo au Palazzo Venezia, et a disparu on ne sait quand, au cours du XVIII e siècle. Il est possible que le tableau, attribué en 1812 à une vente de Londres à Giorgione avec la désignation « A lover as a physician visiting his mistress ». ait été identique au tableau disparu de la collection Ludovisi, néanmoins nous ne pouvons pas établir une connexion entre celui-ci et les oeuvres connues et subsistant. D'après la description nous ne saurions citer que le portrait en demi-figure classé dans l'école de Palma et conservé dans l'ancienne collection Arens de Vienne, sur lequel un jeune homme coiffé d'une barrette et vêtu d'un costume richement orné s'approche d'une jeune femme aux longs cheveux retombant et au buste à moitié nu, de laquelle il tient d'une main le 38 F r i e d e b e r g, M. : Ein Doppelbildnis des Giorgione. Kunst und Künstler XXI, 1923. p. 92. Plusieurs tentatives ont été faites pour identifier le double portrait représentant Borgherini; II. C o o k s'est efforcé de mettre en rapport avec celui-ci un portrait de Richmond (collection Cook). V. The Burlington Magazine XLVIII, 1926. p. 23. 39 Cca 87 X 105 cm, 1 p = 17,5. Agnelli, J. : op. cit.

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