Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 27. (Budapest,1965)

GARAS, CLAIRE: Giorgione et giorgionisme au XVIIe siecle, II.

pas non plus été publié. 30 Le cardinal était le neveu du pape Grégoire XV, et sa carrière et son activité de collectionneur se réduirent à quelques années seulement. C'est en 1622 qu'il avait acquis le terrain sur lequel il fit construire la Villa Ludovisi, dans laquelle il rassembla jusqu'à sa mort, survenue en 1632, une collection compre­nant de magnifiques sculptures antiques et des tableaux de grande valeur. En vertu de son testament de 1632, son frère Niccolo Ludovisi (mort en 1664) était au­torisé de vendre une partie de l'héritage, mais il dut conserver l'autre partie. C'est à ce moment-là que fut dressée la liste détaillée et savante, dont l'auteur, tel qu'il ressort de la correspondance de Vittorio Amadeo Duc de Savoie, était le peintre Antonio délia Corgna, bon connaisseur et très versé dans ces sortes de tâches. 31 Malheu­reusement nous ne sommes pas en mesure de donner une image cohérente de l'origine et du sort des tableaux énumérés dans la liste, bien que las sources du XVII e siècle, Ridolfi, Scanelli, Malvasia, etc. fassent souvent mention des trésors splendides de la Villa Ludovisi. 32 C'est à propos des grands tableaux de Titien emportés de Ferrare que l'on entend le plus parler au sujet de la collection Ludovisi. La confrontation des numéros de l'inventaire et des fonds de la collection royale de Madrid permet de sup­poser que ce ne sont pas seulement la célèbre « Bacchanale » et 1'« Hommage à Vénus » de Titien de la collection Ludovisi qui sont passés en Espagne, par l'intermédiaire de Conde de Monterey, Vice-roi de Naples, mais encore quelques autres pièces im­portanf es de la collection. 33 Les tableaux restés à Rome furent vendus par la famille dans les années 1660, comme le témoignent les différents comptes rendus de l'époque, et dès ce temps-là la Villa Ludovisi disparaît de la liste des grandes collections ro­maines régulièrement évoquées. 34 30 Inventario délie Masseritie, quadri, statue et altro che sono alla Vigna dell Eco mo S Pnpe di Venosa a Porta Pinciana. Archivio Boncompagni-Ludovisi, Inventarium Bo­norum repertorum post obitum Ludovici SRC. Cardlis Ludovisi. Roma, Archivio Vaticana. L'inventaire sera publié prochainement par K. Garas dans Burlington Magazine. Sur l'histoire de la collection v. en plus Pelissier: Un inventaire inédit des collec­tions Ludovisi à Rome. Société des Antiquaires de France, III. 1892. p. 173; Schrei­ber, Th. : Die antiken Bildwerke der Villa Ludovisi in Rom. Leipzig, 1880; F e 1 i c i, G.: Villa Ludovisi in Roma. Roma, 1952. 31 L'ambassadeur de Rome de Vittorio Amadeo Duc de Savoie, propose Antonio délia Corgna pour préparer le catalogue de Turin, qui dans ces sortes de travaux est le plus excellent et qui venait juste de terminer l'inventaire des collections du cardinal Ludo­visi et du maréchal Créqui. V. L. Le Gallerie Nazionale Italiane (La Regia Pinacoteca di Torino). Roma, III. 1897. p. 7. 32 R i d o 1 f i, C. : op. cit. I. pp. 197, 320, 336; Scanelli, P. : Microcosmo délia pittura. Cesena, 1657; Malvasia, G: Felsina Pittrice. Bologna, 1678. Éd. Zanotti, Bologna, 1841. I. p. 49. En 1630 des copies furent faites d'après les tableaux de la Villa Ludovisi pour Wilhelm Fugger. V. Repertórium für Kunstwissenschaft V, 1882. p. 373. 33 Les tableaux de Ferrare étaient originairement chez le cardinal Aldobrandini qui fit parvenir les deux Titien et d'autres tableaux au cardinal Ludovisi (v. la note de Fe­derico Zuccaro sur le tableau de Corrège int. « Noli me tangere >> : << 11 quadro degli Arcolani fu poi del Cardinale Aldobrandino e al presentee dell'illusmo Ludovisio, nella cui camera è stato con altri q. maravigliosi attaccato in miapresenza hoggi 2 marzo 1621 ». P u n g i ­1 e o n i, L. : Memorio istoriche di Antonio Allegri. Parma, 1821. III. p. VI). Les tableaux ont passé en Espagne en 1638. V. S a i n s b u r y, N. : Original Unpublished Papers. London, 1859. p. 353. Rapport de Sir Arthur Hopton: « And the king w th in this 12 mon­neth hat h gotten an incredible numbr of ancient & ofthebest moderne hands & over with the Conde de Monte Rey came the best of Italy, particularly the Bachanalia of Titian >>. V. encore Walker, J. : Bellini and Titian at Ferrara. London, 1957. p. 77. 34 En 1669 Uguccione Rangoni écrit de Rome que le Prince Ludovisi « vende gran cose, statue, pitture e mobili d'ogni sorte » (Archivio Storico dell'Arte III, 1890. p. 142).

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