Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)

HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNE: Études sur Toulouse-Lautrec

ristique de ce pastel est déjà la déformation intention elle, l'exagération en vue de l'expression. Bien qu'à notre connaissance, les personnages ne figurent pas sur d'autres oeuvres de Lautrec, la composition, aussi bien que les figures, rappellent les tours de force techniques des lithographies en couleurs connues et de plusieurs tableaux. 12 Cette feuille pourrait compter sans difficulté pour un tableau, mais plus encore la splendide gouache représentant l'Irlandaise May Belfort (fig. 32), 13 qui fait l'effet d'une peinture. La plus proche de la feuille de Dresde est la lithographie intitulée «Miss May Belfort en cheveux» 14 qui orne la couverture de notre catalogue. Ici ce n'est pas la figure contrainte de la petite fille de l'affiche qui est présente, 35 or le fin dessin virtuose des lithographies en blanc et noire 16 ne rappellent pas non plus cette belle tête sérieuse où seuls les paupières un peu baissées et les cheveux retom­bant sur les épaules trahissent la personne de la femme représentée. La feuille a été exécutée sans doute en 1895, en même temps que les litho­graphies et l'affiche, sur laquelle la danseuse se présente au public dans une robe rouge vif, tenant dans ses bras un chat. 17 C'est vers 1895 que durent être exécutés les deux dessins du Kupferstich­kabinett de Dresde, dont la première représente sans doute une fille de la Rue des Moulins (fig. 33), 18 bien que nous n'ayons pas réussi à l'identifier. Ses caractéristi­ques sont l'expression du visage un peu abruti et les cheveux courts, que l'on ren­contre ici-là parmi les modèles de Lautrec déjà dans les années 1890, mais plutôt dans ses représentations de lesbiennes. C'est en 1895— 1896 que remporta ses succès les plus éclatants dans les théâtres d'opérettes Marcelle Lender, une actrice et danseuse ravissante. On a noté que Lautrec alla vingt fois de suite pour la voir dans l'opérette de Hervé intitulée Chilpéric, et qu'il aurait dit: «Je viens seulement pour voir le dos de Lender, regardez-le avec soin, vous ne verrez jamais rien de si magnifique». 19 C'est à ces visites au théâtre que l'on doit les lithographies et le célèbre tableau qui est actuellement l'orgueil de l'Art Institute de Chicago et où elle est également représentée coiffée d'un diadème de fleurs fantastiques en dansant dans le Chilpéric le boléro. L'actrice apparaît dans l'oeuvre de Lautrec toujours sous de formes différentes, toujours légère et splendide . Dans le dessin de Dresde 20 son fin profil, son charme, ses cheveux ondulés retom­bant dans de mèches tendres permettent d'y reconnaître Marcelle Lender, plutôt que dans quelques lithographies où ses traits sont assez déformés (fig. 34). La grande 12 Au «Moulin-Rouge», D. 11. N° du Cat. 14. («La Gouleu et sa soeur»); Dans la série anglaise du «Au Moulin-Rouge» D. 12. N° du Cat. 22. 13 Portrait de May Belfort. Gouache, 495 X 405 mm. Signé en bas à droite: T-Lautree. Propriété du Kupferstich-Kabinett de Dresde. N° d'inv. G. 1903 — 25. N° du Cat. T. 14 D. 118. N° du Cat. 08. 15 J o u r d a i n, Fr. — A d h é m a r, J.: op. cit. p. 87. Il dit de la cantatrice: «Elle était toujours vêtue de robes en teintes plates, se donnait l'apparence d'un bébé, et chan­tait en anglais, sans faire de gestes, un petit chat noir dans ces bras: «I've got a little cat I'm very fond of that.» 16 Par ex. la «Miss May Belfort au Irish and American bar, rue Royale». D. 123. N° du Cat. 93. 17 D. 354. N° du Cat. 153. 18 Portrait d'une femme vue de face. Sanguine, sur papier bleu, 260 x201 mm. Signé du monogramme en bas à droite. N" d'inv.: C. — 1903 — 26. N" du Cat. II. 19 J o u r d a i n, Fr. — Adhémar,,!.: op. cit. p. 98. 20 Femme vue du profil gauche. Sanguine, sur papier bleuté. 469 x 326 mm. N° d'inv. C. - 1903 - 27. N° du Cat. III.

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