Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)
NAGY, TIBOR: Le bas-relief d'Épona au Musée des Beaux-Arts
Comme nous l'exposerons plus amplement dans la dernière partie de notre étude, sur les représentations d'Epona de composition centrale et héraldique, appartenant au «Reichstypus» c'est la figure de la déesse trônant ou se tenant debout de face qui représente l'élément permanent et constant. Par contre nous considérons la paire d'animaux antithétiques entourant la déesse ainsi que les paires de poulains vues de profil ou de face ou de trois quarts apparaissant à côté, devant ou derrière Ép ona vue de face, comme les éléments changeants et variables de la composition. En classant les représentations du «Reichstypus», il semble méthodologiquement logique de considérer en premier lieu les éléments constants do la composition, et conformément à ceci de séparer les monuments, d'après les types de la déesse trônant ou debout, en deux groupes plus grands. Ce n'est donc guère un hasard que parmi les représentations d'Epona de composition centrale jusqu'ici connues, c'est la figure trônante de la déesse vue de face qui domine, tandis que la figure debout joue dans l'ensemble des monuments un rôle secondaire. Des représentations enregistrées du «Reichstypus» c'est en tout sur quatre monuments de pierre et sur une pierre gravée qu'on rencontre la figure debout de la déesse, alors que sur tous les autres monuments c'est la déesse trônant de face qui occupe la place centrale de la composition. Même, on peut détacher des monuments peu nombreux représentant le type debout, le bas-relief de Plovdiv, dont l'Épona se tenant debout aux genoux légèrement repliés est considérée par l'auteur de la publication et aussi par la littérature récente — à notre avis correctement — comme la figure déformée du type trônant. 40 D'après cela le type assis serait dans le groupe le plus oriental des monuments du culte d'Épona aussi exclusif qu'en Pannonies en Norique, en Rhénanie, en Bretagne, en Afrique et en Italie. Toutefois, dans le cas d'Italie, nous devons compter avec une exception importante, et c'est le bas-relief de Milan. 41 Bien qu'une partie des spécialistes conteste que cette pièce appartienne aux monuments du culte d'Épona, 42 à notre avis les rapports iconographiques de la représentation de ce monument de pierre avec la stèle d'Épona de Limbach 43 d'une part, et d'autre part avec l'un des bas-reliefs de Lauterbach, 44 rendent presque certain que la déesse, ressemblant à la lunon, sur le bas-relief de Milan 45 figure Épona. En dehors de l'Italie du Nord, c'est encore dans la Gaule Méridionale et Septentrionale (Arles, Aliscamps, Cimiez et Naix) 46 ainsi qu'en Raetie (Seegräben) que l'on peut démontrer le type delà déesse debout, qui forme ainsi un groupe régional facile à délimiter aussi géographiquement. Parmi les membres du groupe de la Gaule le sarcophage d'Arles et peut-être les représentations de l'autel de Naix, sont 40 V. la note 23. 41 Dütschke, H.: Antike Bildwerke in Oberitalien. V. Leipzig, 1882. n° 1001; R e i n a e h, S.: Rép. des reliefs. III (1912) p. 60, fig. 5; Schleiermacher, W.: Studien, pl. 13, 3. 42 R e i n a c h, S.: Epona, p. 41, n° 70; Magnen — T h e v c n o t: Épona, n° 244. 43 Sur toutes deux pièces on rencontre des poulains du type «romain» de petite taille avançant de derrière la déesse dans une ligne oblique transversale. Schleier macher, W.: Studien, p. 130; B e n o i t, F.: Les mythes, p. 38. 44 Schleiermacher, W.: Germania 26 (1942) pp. 132 et suiv., pl. 23, fig. 4; E s p é r a n d i e u: 8428. Sur ce relief la déesse tient dans la main un bâton court (Treibstecken?) comme sur le bas-relief de Milan. 45 Cf. K e u n e: RE VI, col. 241, 30 et suiv. 46 V. la bibliographie plus loin dans le catalogue.