Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)

NAGY, TIBOR: Le bas-relief d'Épona au Musée des Beaux-Arts

d'une structure antithétique à angle droit on retrouve la figure d'Épona reposant ses mains sur le garrot des poulains seulement sur la fresque du Cirque de Maxence et sur le bas-relief fragmentaire de Poetovio. La sphère de diffusion des analogies de l'attitude des mains, visible sur le bas-relief de Budapest, ne dépasse pas les ter­ritoires de l'Italie et du Sud de la Pannonié. L'analogie la plus parfaite de ce geste nous est offerte par une statue d'Épona de la cité de Rome. C'est également l'Italie qu'indique un autre détail iconographique. Sur les monuments énumérés de la citée de Rome et de la Pannonié, sur les genoux d'Épona manque la corbeille ou le plat caractéristique des représentations d'Épona du type «éeuyère», de la Gaule Orientale et de la Rhénanie, ainsi que du «Reichstypus» de la Rhénanie et de la région du Danube inférieur. Sur la fresque du Cirque de Maxence et sur la statue de Rome Épona tient les graines ou la nourriture modelée sous la forme de fruits, simplement sur ses genoux. Sur le bas-relief du Musée des Beaux­Arts on ne voit ni la corbeille ou plat rempli de graines, ni le fourrage répandu sur les genoux de la déesse. En principe, on pourrait s'imaginer que le détail présentement absent ait été à l'état original de la pièce marqué par la peinture, cependant les têtes allongées des deux poulains remplissent presque entièrement la partie de la sur­face où devrait figurer la corbeille ou le plat. Entre les protomés de chevaux il reste tout au plus la place de marquer - au modèle des monuments de la ville de Rome — la nourriture ou les graines ressemblant à des fruits, répandues sur les ge­noux d'Épona. Comme l'observait Schleiermacher, le type d'image, caractéristique de l'Italie, de l'Épona qui tient sur ses genoux la nourriture sans corbeille ou plat, peut être suivi vers la Rhénanie jusqu'à Naix-aux-Forges.^Nous y ajouterons encore que sur le trajet menant vers les provinces danubiennes actuellement c'est Poetovio qui est la dernière étape où on rencontre encore ce type d'Épona d'origine italique, qui a dû emprunter le motif des graines répandues sur les genoux de la déesse à Demeter­Cérès. 38 L'Épona d'Aptaat tient sur les genoux une corbeille et sur les bas-reliefs de Guiguen et de Härletz Épona tend la nourriture à ses poulains dans les plis am­ples de sa robe. C'est également à titre d'exemple de cette dernière solution que nous mentionnerons le bas-relief de Plovdiv. Sur le bas-relief du Musée des Beaux-Arts les proportions entre la déesse et la paire de poulains, ainsi que les corps élancés des poulains sont aussi dignes d'atten­tion. Demeurant à l'intérieur de la sphère des représentations, classées d'après leur composition dans le même groupe que notre monument, il suffit de jeter un coup d'oeil sur le robuste poulain s'élevant, sur le bas-relief de Poetovio, au-dessus des épaules de la déesse et rappellant les lourds chevaux des Alpes de l'Est ou les che­vaux au corps robustes de «Mecklenburg» sur le bas-relief de Beihingen, entre les­quels la figure trônante de la déesse s'évanouit pour ainsi dire, pour pouvoir appré­cier, la distance considérable qui malgré leur composition identique, existe, entre la pièce de Budapest et les deux bas-reliefs cités. Sous ce rapport sont encore plus éloignées du bas-relief du Musée des Beaux-Arts les représentations des plaques sculptées en bas-relief de Bulgarie; la paire de poulains musculeux du bas-relief d'Aptaat, modelés selon les traditions classiques locales, ou les chevaux également de grande taille des bas-reliefs de Guiguen et de Härletz, et finalement les poulains disproportionnément trapus de bas-relief de Plovdiv. Nous retrouvons les mcil­37 Espérandieu: 46(10; Schleiermacher, W.: Studien p. 133. 38 V. par ex. la statue de la déesse de Capoue, provenant encore de la période préro­maine osque de la ville : H e u r g o n, J. : Recherches sur l'origine et la civilisation de Capoue préromaine. Paris, 1942. pl. L — Sur la gemme du musée de Berlin figurant Déméter­Cérès, Mythol. Lex. I, pp. 1291 et suiv.; F u r t w ä n g 1 e r, A.: Die antiken Gemmen.

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