Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)

GARAS, CLAIRE: Giorgione et giorgionisme au XVIIe siecle I.

Notre compte rendu de l'une des plus grandes collection de tableaux de Giorgione du XVII e siècle ne serait pas complète si nous ne tenions pas compte aussi des oeuvres provenant de cette même source, et qui, bien qu'elles aient figuré primitivement sous un autre nom, ont été au cours des siècles de quelque façon mises en rapport avec l'oeuvre du maître vénitien. C'est comme une oeuvre de Giorgione qu'avait figuré sur la gravure de Vorstermann, dans le Theatrum Pictorium, la représentation de la demi-figure de Judith, qui dans l'inventaire de l'archiduc était enregistré avec pré­caution comme l'oeuvre d'un maître inconnu (n° 132) et qui dans l'inventaire de Venise a été, suivant la tradition, classée plus exactement parmi les oeuvres de Catena (n° 112). Ridolfi mentionne lui aussi ce tableau comme étant dans la collection de Bartolommeo della Nave et le relève en le décrivant comme « Lavorato su la via di Giorgione » par Vincenzo Catena (I. 83). Malheureusement cette création si impor­tante au point de vue des rapports entre Vincenzo Catena et Giorgione, s'est, après 1735, perdu sans laisser de traces, et on n'en connaît aujourd'hui qu'une version attribuée également à Catena dans la collection Querini Stampaglia à Venise. On cite récemment comme une oeuvre de Giorgione un tableau de Vienne, portant la demi-figure d'un homme, le prétendu portrait de Francesco Maria della Roveré. 52 Ce tableau qui figure dans l'inventaire de l'archiduc sous la désignation « man halt es sey von Correggio », et dans le Theatrum Pictorium comme l'oeuvre de Palma l'Aîné, provient sans doute également de la collection de Bartolommeo della Nave, il est pro­bablement identique avec le n° 1 de l'inventaire de Venise, marqué comme « picture of Guido Ubaldi (d)ella Roveré of Urbino ... by Raphael » (ou peut être n° 223, « A man in armour » par Corrège). La nouveUe attribution, qui en identifiant la personne portraiturée, repose en premier lieu sur la représentation du casque au feuillage de chêne, n'est pas généralement acceptée, et les différents doutes et considérations ne sont guère injustifiés. L'argumentation qui met en rapport la représentation du Bravo, le « Soldier who drawing his dagger seiseth upon a Young man » (n° 203) figurant dans l'inventaire de Bartolommeo della Nave catégoriquement comme l'oeuvre de Varotari, avec le célèbre « Bravo » de Vienne, attribué à Giorgione et récemment à Titien, n'est à notre avis pas plus rassurante. L'auteur de l'inventaire a cité — sans doute correctement une copie du tableau populaire exécutée par Padovanino, et il est guère concevable qu'il ait confondu la réplique tardive avec l'original d'une beauté resplendissante qui déjà dans la collection de l'archiduc Léopold-Guillaume était classé parmi les oeuvres de Giorgione. 53 duc de Buckingham. Par contre, la meilleure version conservée à Hampton Court, (Dosso) a été, selon les sources écrites, acheté par Charles I er aux Hamilton, même famille qui avait acquis toute la collection de Bartolommeo della Nave. Il se peut donc que le tableau ayant figuré dans l'inventaire de Venise soit identique à celui de Hampton Court. Par contre c'est chez l'archiduc que sont passés deux tableaux de la collection Hamilton (les deux panneaux Geertgen de Vienne), que le duc avait reçus de Charles 1er, ce q m * permet de supposer à juste titre que Leopold-Guillaume aurait acheté toute la collection Hamilton. Au point de vue de l'histoire des collections il serait d'une importance décisive de publier l'inventaire de 1649 de la collection Hamilton, sur lequel J. B r u y n et O. Millar ont récemment attiré l'attention (Notes on the Royal collection. The Burling­ton Magazine CIV, 1962. p. 294). 52 V. Suida, W.: Gazette des Beaux-Arts XIII, 1935. p. 75 et Arte Veneta VIII, 1954. p. 164. Présenté en 1955 à l'exposition Giorgione de Venise. V. Giorgione o i Gior­gioneschi, n° 45. 53 Boschini, M.: (La carta del navegar pittoresco. Venezia, 1660. p. 38) avait encore vu le «Bravo» à Venise, et il dit d'avoir vu dans la Cà Grimani une copie de celui-ci exécutée par Varotari.

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