Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Musique de Sirene

sur des lécythes attiques à fond blanc, entre la maîtresse et sa servante, à côté d une femme assise jouant à la balle, ou dans les autres scènes de la vie quotidienne. 10 Donc si la partie droite du tableau présente le défunt dans une situation typique de sa vie quotidienne, la figure de Sirène se tenant à gauche sur un rocher assume un rôle tout particulier. Les Sirènes étaient représentées dans l'art grec, au plus tard dès le milieu du VI e siècle, avec dans leur main un instrument de musique. 17 Cet attribut ne signifiait dans la plupart des cas rien d'autre qu'une liaison étroite entre leur personne et la musique, ce dont les sources écrites font souvent mention. 18 Ces Sirènes, cepen­dant, sont rarement accompagnées de figures humaines, et si oui, l'interprétation de ces scènes est dans la plupart des cas assez problématique. Sur le lécythe de Londres du peintre d'Athéna la Sirène jouant de la lyre se tient sur une colonne entre deux figures d'hommes, 19 et il est fort probable que la figure de Sirène soit ici un ornement plastique d'un monument funéraire. 20 Sur l'une et l'autre panse du skyphos de Greifswald du peintre de Thésée trois Sirènes se tiennent en face d'une figure d'homme, 21 et selon Buschor il est impossible de décider si on est ici en présence d'une scène de l'au-delà ou d'un développement fantaisiste du « récit de la mer » de l'Odyssée. 22 La représentation du vase elle-même ne permet pas de justifier ni l'une ni l'autre supposition, or ce qui en premier lieu demande* une preuve c'est la question de sa­voir si les spectateurs contemporains du vase avaient en effet fait une distinction entre les deux conceptions. Car, qu'on accepte ou non l'opinion générale selon laquelle l'origine des Sirènes de l'Odyssée n'était pas la même que celle des figures de demi-oiseaux, connues nar les représentations de l'art grec et étant sans aucun doute en rapport avec le royaume de la mort, 23 il est de toute façon certain qu'au V e siècle celles-ci — donc aussi les figures des « Sirènes de l'Hadès » que Buschor a supposées comme troisième genre de Sirène à côté des deux autres 24 — se sont 16 Sur une scène de komes : v. la phiale mentionnée dans la note n° 13; sur des lécy­thes à fond blanc: R i e z 1 e r, W. : Weissgrundige attische Lekvthen. München, 1914. pl. 4 (= ARV, 640, 98); Jahrb. d. Inst. 11, 1896. p. 192, n° 36 (= ARV, 484, 14); Rom. Mitt, 13, 1898. pl. 4 (= ARV, 641, 112); JHS 12, 1891. pl. 14 (= ARV, 645,171); Lui­lies, R. : Eine Sammlung griechischer Kleinkunst. München, 1955. pl. 39 — 41. (= ARV, 642, 130). 17 Weicker, G.: Der Seelenvogel. Leipzig, 1902. pp. 11 — 12, 17 — 18, 91 — 92, 124—125, 162 — 163, 165, 172 — 173; Id.: Myth. Lex. IV. pp. 609 — 610, 612-613, 633, 637; Zwicker: RE III. A, 1927. pp. 301 — 304; Alexander, Chr.: Jewelry, Metropolitan Museum of Art. New York, 1P28. pp. 21 — 22, n° 61; Kunze, E. : op. cit. pp. 133 —134; Haspels, C. H. E. : op. cit. p. 158, note 2; Buschor, E. : Die Musen des Jenseits. München, 1944. pp. 46—47, 61 — 68; J a c o p i, G.: Arch. Class. 5,1953. pp. 17 et suiv. ; Lauer, J. Ph. : Rev. Arch. 1957, II. pp. 45 — 57. 18 Weicker, G. : Der Seelenvogel, pp. 18, 82 — 83; Zwicker: op. cit. pp. 297 — 298. "Haspels, C. H. E. : op. cit. p. 256, n° 48 et pl. 45, fig. 5. 20 Buschor, E.: Musen des Jenseits, p. 57. 21 B o e h r i n g e r, E. (hrsg.): Greifswalder Antiken. Berlin, 1961. pl. 17, n° 197 (= H a s p e 1 s, C. H. E. : op. cit. p. 251, n° 40). 22 Musen des Jenseits, p. 56. 23 La question demande une analyse détaillée spéciale. En faveur du point de vue « unitaire « : v. pour le moment : Szilágyi, J. Gy. : A. M. Tud. Akad. I. Osztályának Közleményei (Bulletin de la I re Classe de l'Acad. Hongroise des Sciences) 10, 1958. pp. 424—442. 24 Musen des Jenseits, p. 55

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