Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Musique de Sirene

MUSIQUE DE SIRÈNE Un lécythe attique à figures noires de Ja collection de vases grecs du Musée des Beaux-Arts de Budapest, 1 donné au Musée par les héritiers de Joseph Fleissig, r illustre collectionneur tué pendant la deuxième guerre mondiale, mérite l'atten­tion plutôt par le sujet de la représentation ornant sa panse que par ses qualités artistiques (fig. 10—12). C'est pourquoi il est plus aisé de désigner sa place dans l'histoire de la céramique attique d'après la forme du vase que d'après son dessin. Cette forme caractéristique montre indubitablement que le vase a été exécuté dans l'atelier des vases du peintre dit de Beldam dont l'activité abondante marque la dernière étape de la peinture de vases à figures noires attiques. 2 Des deux types principaux des lécythes produits par l'atelier du peintre de Beldam, le lécythe de Budapest appartient à celui dont l'orifice est en calice et la vasque du vase se rétrécit nettement sous l'épaule, contrairement à la forme habituelle dans les autres ateliers où elle est à cet endroit plutôt évasée. Non moins frappantes sort quelques particularités techniques: en premier lieu les deux groupes de lignes horizon­tales visibles sur la partie noire sous le champ pictural. Selon l'observation attentive de Haspels, ces lignes furent dessinées avant la cuisson dans l'argile encore humide au moyen d'un outil mousse, de sorte que le vase fut replacé sur le tour. Au cours de ce procédé il arrivait souvent que le peintre avait tracé — tel qu'on le voit sur le vase de Budapest — à la place de cercles, des lignes en spirale. Cette décoration est née dans l'atelier du peintre de Beldam, et fut ensuite adoptée par d'autres ateliers de l'épo­que. C'est encore dans cet atelier qu'il était de coutume de peindre en noir la partie infé­rieure du pied trochiliforme et de laisser sans peinture sa partie supérieure, ce qui remplaçait et imitait le façonnage plastique échelonné du pied, très répandu. D'autres détails moins apparents concordent également avec la pratique généralement connue de l'atelier Beldam: le champ pictural est à fond blanc, et la couche blanche adhère bien à la paroi du vase; au-dessus du tableau court une bande de grecques tournées vers la droite; il n'y a pas d'engobe blanche sur le col et l'épaule et aucune couleur additionnelle n'est employée pour les figures; même le corps féminin n'est pas cou­vert de blanc — conformément à l'usage général des peintres de lécythes à fond blanc — pour qu'il se détache nettement du fond. 3 Les lécythes de forme analogue du peintre de Beldam sont en général de grandes 1 N° d'inv.: 50.105; haut.: 18,2 cm; absolument intact. Cf. A M. Tudományos Aka­démia I. Osztályának Közieménvei (Bulletin de la l re Classe de PAcad. Hongroise des Sciences) 10, 1958. p. 449, fig. 4—6. 2 La première étude sur l'atelier, comptant aujourd'hui encore pour une étude de base: Haspels, C. H. E. : Attic Black-Figured Lekythoi. Paris, 1936. pp. 170—191. 3 H a s p e 1 s, C. H. E. : op. cit. p. 89. 2* L9

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