Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 24. (Budapest,1964)

BALOGH, YOLANDE: Un bas-relief en bronze de l'atelier de Hans Reichle

67. Hans Reichle: La Vierge (détail). Augsbourg, Église Saint TJlric 68. La Madeleine du Calvaire. Augsbourg, Église Saint Ulric de bronze de la cathédrale de Pise. Le cadre extérieur orné en haut de volutes, est également fréquent dans la sculpture décorative toscane. Les attaches stylistiques étroites de notre bas-relief avec les oeuvres de Giam­bologna, et en général avec l'art toscan, indiquent incontestablement qu'il a été exécuté par l'un des élèves de Giambologna, mais nous ajouterons tout de suite, (pie par un élève d'origine nordique. Les diverses caractéristiques du bas-relief, les petits plis entassés de la draperie, l'arrière-plan surchargé de détails, cependant, sont contraires à l'élégance monumentale et au style sobre de Giambologna. pour ne pas parler de la représentât ion archaïsante du soleil et de la lune au visage humain. Néan­moins, ce sont justement ces marques du style et ces motifs qui rattachent le relief de Budapest à l'art nordique. Parmi les élèves d'origine nordique de Giambologna c'est avant tout le Bavarois Hans Reichle 11 qui entre en ligne de compte. Reichle avait passé environ six années (1588— 1594) dans l'atelier de Giambologna comme l'élève le plus intime du maître, et en 1601, lors de son second séjour à Florence, il participa aux grands travaux collectifs de l'atelier, à l'exécution des portails de bronze de la cathédrale de Pise. L'un des bas-reliefs décorant la porte, l'Adoration des Bergers, est sortie de la main de Reichle, une composition individuelle de cet artiste. Il n'est pas difficile de reconnaître dans le fond de paysage de ce bas-relief, dans les riches motifs de détails, dans la représentation des arbres, ainsi que dans les plis entassés de la draperie, de même que dans la représentation du soleil au visage humain, les traits qui bien que dans une version plus libre, apparaissent dans le bas-relief de Budapest. Une oeuvre-maîtresse de Reichle, 12 le groupe du Calvaire de l'église Saint Ulric d'Augsbourg, présente des attaches encore plus étroites avec notre bas-relief. La monumentalité pathétique de la draperie de la Vierge et de Saint Jean l'Evangéliste (fig. 64—65), contrastant avec les nombreux menus détails, sont des particularités qui se répètent sur notre bas-relief, sur lequel le type de la tête de la Vierge, l'arrange­ment de son voile se rapprochent également de la Vierge d'Augsbourg (fig. 67). Le 11 Brinckman n, A. E. : Süddeutsche Bronzobildhauer des Frühbarockes. München, 1923. p. 31 ; Kriegbaum, F. : Hans Reichle. Jahrbuch der Kunsthistori­schen Sammlungen in Wien. N. F. V. 1931. pp. 189 — 266. 12 Kriegbaum, F. : op. cit. pl. XXI, fig. 256, 258.

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