Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 23. (Budapest 1963)

KAMPIS, ANTOINE: La Merge de Szlatvin

desquelles les spécialistes d'autrefois avait constaté qu'elles n'étaient pas les créations du maître Paul, mais qu'elles dataient d'un temps de beaucoup antérieur, 12 On trouve dans le pays de Zips, dans la ville même de Lőcse, plusieurs exemples de statues anciennes intégrées dans des autels plus récents. A Lőcse fut appliqué sur le couronnement du retable de Sainte Catherine datant de la fin du XV e siècle, un petit retable de Saint Jacques à quatre figures, y compris le tabernacle. A Zsegra une statue de la Vierge, cle la fin du XIV e siècle, a été intégrée dans un tabernacle portant la date de 1516, et le compartiment central de l'autel de la fin du XV e siècle de Dénesfalva abritait une Sainte Madeleine sculptée autour de 1440. 13 Le maître Paul n'a donc fait autre que de se tenir à la coutume assez générale, et suivant soit son propre penchant, soit donnant suite au désir du client, de sau­ver les statues de grande valeur d'un autel, sans doute détérioré ou mis au rebut, en les intégrant dans son propre oeuvre. Il leur assura une place dans le couron­nement de l'autel où leur style archaïque ne sautait pas aux yeux, mais où elles s'adaptaient à la sphère spirituelle de l'ensemble. Or, c'est justement par les avoir placées très hautement, 14 que le regard scrutateur de nombreux chercheurs (y comp­ris le nôtre) ne put reconnaître la date exacte de leur exécution et moins encore chercher à identifier leur maître. L'examen attentif des statues démontées a permis que ressortent les différences d'âge et de style, et en effet, les frères Kotrba, dans leur ouvrage, datèrent la série de la fin du XIV e siècle, en étayant cette datation par une analyse du style. Leurs références serpentent, en partant d'un point éloigné, jusqu'aux endroits avvoisinés de la Zips, 1 " 1 et ce sont peut-être les généralités de ces références qui les empêchaient de porter juste. L'analyse des statues d'apôtres est omise dans l'article de Tilkovsky. nous igno­rons donc son opinion, nous supposons toutefois qu'elle ne différait pas de l'opinion générale contenue dans la grande publication. L'un des auteurs de la publication commune se déclare sur les statues de la manière suivante : ie «La série d'apôtres disposée dans les pinacles du couronnement et sur le côté externe du tabernacle est de beaucoup antérieure aux autres statues de l'autel : elle provient sans aucun doute de la seconde moitié du XIV e siècle, probablement d'un autel plus ancien. Avec un juste sens de la composition, le maître Paul les avait intégrées dans le nouvel autel. Les statues sculptées en faible relief sont en moyenne hautes de 1,12 m, et sont placées sur un socle polygonal ; leur attitude est tranquille, le contraposte est modéré et elles ont de grandes têtes expressi­ves ; les drapés sont plats et les baies peu profondes ; les transitions continues des surfaces prêtent aux formes un effet tendre et pittoresque. Malgré l'unité du style, la série n'est pas le travail du même sculpteur : quelques statues sont vives, pleines d'une tension et d'une logique intérieure, telles par exemple les figures de Saint Jacques, de Saint André et de Saint Paul, tandis que les autres répètent un certain 12 S e h ü r e r, O. - Wiese, E, : op.cit. p. 196. Ils datent les figures d'apôtres des années 1440. 13 D i v a 1 d, K. : Szepesvármegye művészeti emlékei II. Szobrászat és festészet. Budapest, 1906. pp. 45, 49 — 50, fig. 29 — 31 ; K a m p i s, A. : op. cit. p. 86. En ces temps-là nous avons pensé que la statue n'était qu'une oeuvre archaïsante, or plus tard nous nous sommes convaincus que c'était en effet une ancienne statue qui obtint un nouveau cadre. 14 Dans une hauteur d'environ 12, 14 et 16 m. 15 K o t r b a, Y. — Kotrba, F. : op. cit. pp. 58 — 60. 16 Meister Paul von Leutschau (texte de Julius Pásté ka). Prag, 1961. p. 20.

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