Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 23. (Budapest 1963)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Un skyphos at tique de l'époque classique tardive

tique de la tendance artistique du «peintre du Dinos» que les vases mentionnés du peintre de Giudice, excepté peut-être la représentation du Symposion de Dionysos et de Héphaistos. Or, ni ceci, ni la finesse de ses lignes en relief ne méritent autant l'attention qu'un motif du dessin du satyre portant l'amphore : la bande, peinte avec un «vernis» dilué jusqu'à être brunâtre, qui accompagne le contour du corps le long de la peau de léopard. Cette bande accentuant la plasticité du corps marque sans doute l'ombre portée sur la peau de léopard, et qui en cette qualité a une signification plus importante que l'autre particularité du dessin, également distincte, des deux personnages principaux de la face A : la ligne grossie des contours qui séparent les corps ou les parties des corps et accentuent également le volume plas­tique du corps. Le fait de marquer l'ombre jetée par le corps humain est l'une des plus grandes conquêtes de l'art grec de l'époque classique. Elle apparaît sur les peintures de vases, bien que rarement, au plus tard depuis le milieu du siècle, mais elle est marquée en général par des moyens graphiques, tel que le fait le peintre de Pénélope, sur son skyphos de Chiusi. derrière la tête de ïélémaque, où elle cerne avec une inconséquence primitive le corps ou une partie du corps, comme le font le peintre de la Niobide et le peintre d'une péliké plus tardive, en marquant l'ombre du pied d'une amazone à cheval. 9 La représentation de l'ombre portée, rendue sur le skyphos de Budapest, au point de vue de l'optique, correctement et en même temps par des moyens picturaux, fait déjà en soi-même de ce tableau une oeuvre significative de la dernière décade du siècle. C'est cette décade où, selon la tradition écrite, travailla Apollodoros. le «skiagraphe» («peintre des ombres«), le peintre grec qui a découvert la distribution de l'ombre au moyen d'un mélange des teintes de couleurs, et comme tel, fut l'un des pionniers de la peinture au sens réel. 10 La tradition écrite nous renseignant sur les grands résultats auxquels les peintres de la fin du siècle avaient atteint dans le domaine de l'aménagement de l'ombre et de la représentation perspectivique, était illustrée et confirmée, jusqu'à présent aussi, en premier lieu par les peintures de vases. 11 L'importance principale du skyphos de Budapest réside en le fait qu'il constitue un document nouveau et d'un rare intérêt de ce qui a été réalisé à Athènes dans ces dix années décisives de l'histoire de la peinture. 12 JEAN GEORGES SZILÁGYI 9 B vi s c h o r, E. : dans Furtwängler-Reiehhold, Gr. Vasenmalerei. Text III. p. 128; cf. Rumpf, A. : Jdl 49, 1934. pp. 8—12; H a h 1 a n d, W.: Vasen um Meidias. p. 10. 10 Y. sur ce peintre en premier lieu P f u h 1, E. : Jdl 25, 1910. pp. 12 — 28, et ibid. 27, 1912. pp. 227 — 231 ; Rumpf, A. : MuZ pp. 121 — 122. 11 Cf. en premier lieu Rumpf. A. : JMS 67, 1947. pp. 10-21 ; ibid. AJ A 55, 1951. pp. 1 —11; B i a n c h i B a n d i n e 1 1 i. R. : Storicità dell'arte classica. Firenze, I960 2 , pp. 45 — 62. 12 S chef old, K. : Athen. Mitt. 59, 1934. p. 146, fait remonter les tableaux représentés sur les faces A des deux péliké du peintre de Giudice à un modèle de la pein­ture monumentale.

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