Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 20. (Budapest 1962)

JAKUBIK, ANNE: Un bas-relief Renaissance allemand d'apres Hans Leinberger

ting, qu'il identifia avec Matthäus Kreniss. 7 Or, depuis l'exposition Leinberger, orga­nisée en 1932 à Landshut, les spécialistes le classent unanimement parmi les oeuvres du grand maître bavarois. 8 Selon la date visible sur les piédestaux des colonnes, l'autel a été exécuté en 1513, et Lill, le monographe de Leinberger, voit son importance dans la présence précoce des éléments Renaissance. 9 Il cite comme analogie directe deux oeuvres : la statue de Berlin de Nicolaus Gerhaert, qui cependant est de beau­coup antérieur, 10 et Sainte Anne, qui se trouve dans la chapelle Saint André du Erzbischöfliches Dom- und Diözesanmuseum de Vienne. 11 Le riche cadre d'architec­ture de ce dernier est déjà purement de style Renaissance, toutefois le groupe centrale de Sainte Anne Trinitaire est si proche de celui d'Ingolstadt, que Lill suppose des attaches directes entre les deux oeuvres. 12 L'autel de Vienne a été dressé en 1512. Hans Leinberger travaillant entre 1511 et .1514 à l'autel de Moosburg, 13 son oeuvre maîtresse, il est peu probable qu'il se soit rendu entre-temps à Vienne. 14 Considérant la grande différence qui existe entre les styles des deux oeuvres, nous pensons plutôt qu'ils ont eu un modèle commun, jusqu'à présent inconnu, que chacun transformait selon son propre style. 15 7 H aim, Ph. M.: Studien zur süddeutschen Plastik. II. Augsburg, 1927. Der Meister der Türen von Altötting —Matthäus Kreniss. p. 9, fig. 9. 8 Buchheit, H. — Lill, G. : Hans Leinberger, Hans Stethaimer. Ausstellung in Landshut, Kritischer Katalog. München, 1932. p. 19, n° 4. 9 Lill, G. : Hans Leinberger. München, 1942. pp. 102 — 107. Les analogies du cadre d'architecture, démontrables dans les oeuvres graphiques, en premier lieu dans les illustrations de livres, sont en général plus récentes de quelques années. C'est peut­être la ville d'Augsbourg avvoisinée qui a joué un rôle d'intermédiaire dans la diffusion des éléments Renaissance. Le cadre remonte, quant à la forme, au type des autels italiens du XV e siècle, l'ornementation des colonnes, cependant, est typiquement de style Renaissance allemand. 10 L i 11, G. : op. cit. p. 107 ; Fisc h e 1, L. dans son ouvrage : Nicolaus Gerhaert und die Bildhauer der deutschen Spätgotik. München, 1944. fig. 1, pp. 27 — 28 et 177, souligne le caractère néerlandais de la statue et la considère comme le premier en Alle­magne de ce type de Sainte Anne Trinitaire. Selon T h i e m e —B e c k e r : Künstler­lexikon. Leipzig, XXV. p. 454, elle est 1' oeuvre d'un élève de Gerhaert. On la date en général entre 1460 et 1470. 11 Schmidt, J. : Die Andreaskapelle der Erzbischöflichen Dom-und Diözesan­museum in Wien. Kirchenkunst VI, 1934. pp. 26 et 27 ; D w o r s c h a k, F. —G Ohler, H.— Schmidt, J. : Führer durch das Erzbischöfliche Dom- und Diözesanmuseum in Wien. Wien, 1936. fig. 14, pp. 66 et 67. U provient de la sacristie de l'église Saint Augustin de Vienne. On suppose chez son maître une influence souabe. Lill, dans son ouvrage cité, p. 107, rattache l'autel de Vienne à l'école de Nicolaus Gerhaert, mais ne démontre pas cette thèse par une analyse détaillée. 12 Lil 1, G. : op. cit. p. 108. 13 Lill, G.": op. cit. pp. 35 — 41 et 313. 14 Les ateliers des villes de Bavière étaient, dès la fin du XV e siècle, en rapport avec les territoires autrichiens avvoisinés : par exemple, le Munichois Erasmus Grasser tra­vaillait à Salsbourg. (M ü 11 e r, Th. : Alte bayerische Bildhauer von Erminoldmeister bis Hans Leinberger. München, 1956. p. 22.) On a aussi supposé que Leinberger a, pendant ses années d'apprentissage, séjourné en Autriche. Néanmoins, ces opinions ne peuvent être considérées comme ayant une valeur probante pour démontrer que les autels de Vienne et d'Ingolstadt étaient en rapport direct l'un avec l'autre. 15 C'est sans doute à ce modèle que se rattache aussi le médaillon de Berlin de Hans Schwarz (Bang e, E. F. : Die Kleinplastik der deutschen Renaissance in Holz und Stein. 1928. pl. 16). L'attitude de l'Enfant Jésus du bas relief de Sainte Anne Trinitaire, daté des années autour de 1516, est l'inverse de celle de l'Enfant du haute-relief d'Ingol­stadt, donc aussi de celui de Budapest. Lill (op. cit. p. 107) signale Ja ressemblance entre le cadre du l'autel d'Ingolstadt et du bas-relief de la « Déploration sur le Christ mort » de Hans Schwarz; ces analogies permettent de supposer que le maître d'Augs­bourg avait connu l'oeuvre de Leinberger.

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