Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 19. (Budapest 1961)

KOMORÓCZY, GÉZA: Cinq cylindres-sceaux de la Mésopotamie archaique

organique de l'intrigue et de la littérature aux traditions les plus accréditées, re­montant à l'époque antérieure des sociétés d'éleveurs de bétails et de chasseurs. Conséquemment, nous sommes de l'opinion que la représentation du cylindre-sceau appartient en dernière analyse à l'ensemble de scènes de l'épopée Gilgames. 13 Suivant la chronologie de style d'A. Moortgat, 14 nous avançons l'avis que le cylindre-sceau date de la période de la première dynastie d'Ur (XX e siècle avant notre ère), plus précisément, il revient de la couche Mesanepadda-Lugalanda (deu­xième couche). Cela est confirmé en premier lieu par le rapprochement de ce cylindre­sceau à celui de Berlin déjà mentionné, 15 et, au reste, par nombre de correspondances stylistiques qui existent entre les cylindres-sceaux de cette époque et la frise de «Gilgames». Le terminus post quem est donné par la présence de l'homme-taureau (période de Mesilim), et le terminus ante quem, en premier lieu, par la disparition du type semblable au groupe de figures (brocade style, Figurenband), survenue dans la période de la première dynastie d'Ur. 16 2. Cylindre-sceau. «Gilgames», «Enkidu», taureau, lion (fig. 6-7). 17 Cette représentation appartient aux scènes dites de guerre et peut être divisée en trois parties indépendantes. la) Taureau avec cornes fauciformes, les pointes en avant, ouvertes vers le haut, et dont l'ongle droit de l'avant-train est resté en l'air et l'ongle gauche repose sur la lionne, dressée en face de lui. b) Une lionne ( ? ), gueule ouverte, et queue dressée en l'air. Les deux animaux sont représentés de profil. 2a) Homme-taureau. Avec la main droite il enfonce un couteau dans le ventre du lion, avec la gauche il saisit la patte avant de celui-ci. Le corps de l'homme­taureau est représenté de profil, le visage barbu à profil fuyant, les cornes tournées face au spectateur. A la naissance de l'oreille, un masque (fourrure?) descend, indiqué par des hachures horizontales, et suit la ligne de l'épaule. La queue de l'homme­taureau pend vers le sol. b) Le lion est semblable à la lionne du 1. groupe. 3a) Homme barbu avec calotte, le phallus dessiné ; il saisit la patte avant du taureau au-dessous du genou, dans la main gauche il tient une arme et empoigne la gueule de l'animal. Ses jambes sont musculeuses, dessinées avec souci. La calotte aurait dû être houppée, ce qui est indiqué par un faisceau vertical au plat, dessiné sur la tête. Ce port est connu surtout de la période agadéenne. 18 b) La figure est symétrique à la figure du taureau de la première scène. 13 Selon notre avis, la conception émise par Moortgat, A. : op. cit. p. 23, suivant laquelle les rapports fructueux entre le mythe et les beaux-arts prirent leur origine dans l'époque agadéenne, nécessite une certaine mise au point. La limitation de l'influence de la mythologie à une certaine période n'est en rien indiquée. C'est tout probable que les rap­ports mutuels existèrent toujours, ce qui n'appelle d'autres précisions qu'une documen­tation sur la foi des textes authentiques de ces rapports ne nous est disponible que dès le début de la période d'Agadé. Nul doute que dans ses éléments organiques l'épopée Gilgames ne fût plus ancienne que la première dynastie agadéenne. 14 M o o r t g a t, A. : op. cit. Voir les premiers chapitres, tout spécialement p. 15. 15 Cf. aussi la figure 114 et la page 19. également. 16 Moortgat, A.: op. cit. pp. 10, 16. Conf : Moortgat, A. —Cor r en s, U. : OLZ LIV, 1959. p. 352. 17 Cote: 51.2410; Matériau: néphrite verdâtre (2,7 — 2,9). Hauteur: 36 mm, diamètre extérieur: 25 mm, au centre 21 mm. Bibliographie: Oroszlán, Z. — Dobrovits, A. : Az egyiptomi gvűjtemény, Vezető (Guide de la collection égyp­tienne) Budapest, 1939. p. 115, n° 26. 18 Cf. L e g r a i n , L. : op. cit. par ex. en rapport à la figure 86. o o

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