Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 19. (Budapest 1961)
KOMORÓCZY, GÉZA: Cinq cylindres-sceaux de la Mésopotamie archaique
probabilité, n'étaient point des dieux, mais plutôt des prêtres intercesseurs vêtus de robes semblables à celles des dieux. 4. Figure de dieu coiffée d'une tiare Gudea, vêtue d'une robe qui en haut ressemble à celle que porte Samas, en bas à celle de l'implorateur, mais plus courte encore. Dans la main, il tient l'arme courbe caractéristique (le poignard à forme de faucille). 51 Après une observation minutieuse de la gravure, il devient évident que l'instrument représente une arme : la ligne du taillant a été dédoublée dans la courbure intérieure pour indiquer et le tranchant et la lame séparés. 52 L'arme est sans doute l'emblème divin qui servit à représenter Marduk. Dans la période de la Babylonie ancienne — et cela peut être non sans cause — chaque dieu fut représenté en principe avec son arme caractéristique. 53 Il est étrange que le dieu Marduk soit représenté le dos tourné à Samaê. La cause peut en être un principe quelconque de composition. Marduk doit prendre la place au côté de Samas et c'était peut être pour assurer la continuité au champ que Marduk a été tourné de 180 degrés. Conséqu eminent, l'image de Marduk aurait dû être imprimée deux fois( ?). Devant Marduk, dans la hauteur de la ceinture, une arme est visible, probablement un cimeterre ou massed'armes, mais il n'est pas de toute évidence que l'arme soit l'attribut du dieu. Nous trouvons au cylindre-sceau quatre emblèmes divins à côté des quatre figures. A) Etoile à huit rais, emblème d'Pstar. B) Emblème du dieu Ea. Il se compose de deux parties ; la partie inférieure consiste en un cylindre muni en haut et en bas d'une plate-forme, au milieu d'une bosse hémisphéroïde ; la partie supérieure est un objet demi-circulaire, rendu semblable à un plumage à l'aide de hachures verticales et dont le sommet s'étranglant vers l'extrémité à la forme d'un sapin d'une grandeur au deux tiers du demi-cercle intérieur. Cet emblème est l'un des plus fréquents des cylindres-sceaux de la Babylonie ancienne. 54 L'objet avait été nommé dans la littérature plus ancienne «libra», car il était censé représenter une sorte de mesure, aussi l'expression «Kamm» et «Waage» employée par Moortgat indique-t-elle cette opinion. 55 Plus récemment, on le considère comme un vase cultuel, 56 ce qui semble — selon nous —• serrer de plus près la vérité. Cet objet est représenté notamment dans la gravure de plusieurs cylindressceaux devant Ea 57 et ces gravures figurent l'archétype de cet emblème comme un seul objet. Le dédoublement de l'emblème est dû probablement à la pratique «héral51 L'arme se dessine avec netteté par ex. dans Legrain, L. : op. cit. n° 420Description et explication détaillée ibid. 28 — 29. par le même auteur. 52 Jastrow, M. : Bildermappe, p. 169. publie aussi un dessin de pareille netteté. Ibid. dans le dessin n° 167, au centre la même arme est représentée parmi les éclairs d'Istar. 53 Cf. L e g r a i n , L. : op. cit. n° 14. 54 Voir par ex. Le grain, L. : op. cit. n° 288-290, 297, 304, 425, 429, 460; Moortgat, A. : op. cit. pp. 295, 296, 303, 311, 312, 317, 320 (n'est représentée que la partie inférieure), 302, 369, 370, 371, 379, 382, (laquelle représente l'emblème entier) ; Dans Delaporte, L. : op. cit. fig. 10. de la planche 35, et fig. 85. de la planche 51, les parties inférieure et supérieure de l'emblème sont reproduites côte-à-côte, ce qui permet de conclure à la disparition totale de la connexion organique antérieure des deux parties. L'emblème est représenté à plusieurs reprises ibid. dans la figure 21. de la planche 77. 55 Voir M. Moortgat, A. : op. cit. pour les explications apportées aux objects mentionnés dans la notice ci-dessus. 56 Voir Douglas van Buren, E. op. cit. p. 8. (conf. à la figure 17.). 57 Voir Weber, O. : op. cit. fig. 396. et Delaporte, L. : op. cit. figure 13. de la planche 72. Selon toute probabilité, les deux cylindres-sceaux datent de la période d'Agadé.