Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 18. (Budapest 1961)

CASTIGLIONE, LADISLAS: Un taureau Apis gréco-égyptien du VIe siecle avant n. e

16. Décor incisé de taureau Apis (de la fig. 14) Apis bika (14. kép) bekarcolt rajza doute à Memphis, 18 probablement vers le milieu du VI e siècle av. n. è. (il se peut que sur commande d'un Grec) avait pris pour point de départ le schéma égyptien et l'avait travaillé avec la technique égyptienne évoluée, en ces temps là en coutume. Il a coulé les diverses parties du modèle en cire dans des moules préparés probable­ment dans un atelier égyptien, ou les a moulues sur une statuette égyptienne. Après avoir rassemblé le modèle de cire, il a incisé dans le modèle, à la place du dessin décoratif des taureaux Apis égyptiens, un dessin superficiel transposé et complété dans sa manière à lui, tel qu'il l'avait vu sur les figures animales de la peinture de vases contemporaine et qui répondait à ses demandes de rendre la réalité. Il n'a, cependant, jamais manqué de placer, quelquefois postérieurement, la plaquette triangulaire sur le front de l'animal, cette marque évidente du sujet de la représen­tation. La statuette ainsi exécutée a été sans aucun doute offerte dans le sanctuaire du cimetière d'Apis à Memphis. Cette variante des statuettes d'Apis égyptiennes de goût grec, créée au milieu du VI e siècle av. n. è., est évidemment surprenante, mais au point de vue historique elle ne constitue pas un phénomène extraordinaire. Le culte d'Apis 19 est l'un des plus anciens cultes d'animaux démontrable en Egypte. Son importance toutefois n'a commencé à croître que dans la seconde moitié du Nouvel Empire pour jouer dès alors un rôle de plus en plus grand dans la vie religieuse du pays. Surtout les dynasties de la basse époque siégeant à Memphis, en premier lier les Psammeti­quides, ont soutenu le culte du taureau sacré, qui, sous leur règne, a pris un grand essor. Ses deux foyers, l'Apieion de Memphis (sanctuaire du taureau vivant) et le Sarapieion de Saqqara (la nécropole des taureaux morts) ont gagné non seulement la faveur des souverains, mais aussi l'hommage des grandes masses populaires, de sorte que dès le milieu du VII e siècle ce culte comptait pour l'Egypte et parti­culièrement pour Memphis pour le plus important. C'est justement dès ce moment que les Grecs, les mercenaires des pharaons de la dynastie saïte prirent pied dura­blement en Egypte et ouvrirent les frontières du pays à leur commerce. Dès Amasis 18 Memphis a été non seulement le centre, mais l'unique endroit du culte du taureau Apis, vénéré toujours en un seul exemplaire. C'est là que furent trouvés — à une ou deux exceptions près — les petits bronzes d'Apis, allant jusqu'à plusieurs centaines, mis au jour par A. Mariette lors des fouilles du Serapeum de Saqqara, et parvenus dans le com­merce par suite des fouilles illégitimes. 19 Zimmermann: Die ägyptische Religion. 1912, p. 94 et suiv.; K e e s, H.: RE XV, 1931, p. 680 et suiv.; Otto, Ebb..: Beiträge zur Geschichte der Stierkulte ÍD Ägypten. 1938, passim; B o n n e t, H.: Reallexikon. 1952, p. 46 et suiv.

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