Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 18. (Budapest 1961)

CASTIGLIONE, LADISLAS: Un taureau Apis gréco-égyptien du VIe siecle avant n. e

UN TAUREAU APIS GRÉCO-ÉGYPTIEN DU VI e SIÈCLE AVANT N. E. Une statuette de bronze de la Collection Grecque et Romaine du Musée des Beaux-Arts de Budapest paraît être à première vue une des pièces standardisées du groupe bien connu des petits bronzes égyptiens représentant le taureau Apis (fig. 14). 1 Le taureau est modelé selon le schéma de l'attitude debout, générale dans la représentation égyptienne des bovidés, surtout des taureaux Apis : les pieds gauches font un pas en avant et les piecls droits un pas en arrière. Cette démarche contraire à la nature s'explique par la frontalité tendant à mettre en parallèle les deux côtés du corps. Cette attitude est si typiquement égyptienne qu'elle nous permet de faire remonter les figures de taureaux de la petite plastique de bronze grecque archaïque, représentées dans une attitude analogue, à une influence égyp­tienne, 2 à plus forte raison que dans la peinture de vases contemporaine c'est la démarche naturelle qui est générale, 3 tandis que dans la majorité des petits bronzes c'est l'attitude aux pieds fermés qui est habituelle. Le caractère égyptien de la statuette est dû non seulement à son attitude, mais en premier lieu au triangle au sommet tourné vers le bas, visible sur le front du taureau (fig. 13). Ce triangle était l'une des marques distinctives des taureaux Apis, 4 qui se retrouve toujours sur les bronzes figurant Apis, 5 et qui permet de déterminer l'animal sacré de façon à ne laisser subsister aucun doute. Le caractère égyptien est étayé en outre par la technique de modèle de cire selon la méthode égyptienne, 6 ainsi que par l'allure de l'animal. La seule différence frappante entre celui-ci et le type habituel est l'absence du disque solaire, se trouvant, dès le Nouvel Empire, toujours entre les cornes du taureau Apis, et à la place duquel on voit une petite béliére circulaire qui est en partie cassée. Une autre particularité technique le séparant des grandes masses de petits bronzes d'Apis est la forme du plinthe. Alors que celui-ci est en général une large plaque oblongue ou un prisme (dont la partie inférieure est d'ordinaire creuse), on trouve chez notre statuette une mince plaque étroite courbée en S, conformément à l'emboîtement des pieds, de laquelle ressortent par en-dessous trois tenons servant à emboîter la statuette dans un socle de bois. Toutes ces divergeances cependant, ne sont que de petites modifications auxquelles on ne doit pas prêter trop d'importance. 1 N° de l'inv.: 56,51. A. Haut.: 6,7 cm. Long.: 7,7 cm. La statuette fut transmise au Musée des Beaux-Arts par le Musée Historique. 2 Dawkins, R. M.: The Sanctuary of Artemis Orthia at Sparta (1920), p. 200, pl. LXXXVIII, 1 ; P a vn e, H.: Perachora, 1940, p. 136, PI. 43/3 — 7. 3 B us c h o r, E.: Griechische Vasen. 1940, fig. 32, 39, 43 et 50. 4 Hérodote, III 28. 5 R o e d e r, G.: Ägyptische Bronzewerke. 1937, § 175, e. 6 Voir à ce sujet les études fondamentales de R o e d e r, G.: Ägyptische Bronze­werke (1937), p. 187 et suiv, §. 549 ; Ägyptische Bronzefiguren (1956) § 410, d, 515 et suiv.

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