Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 17. (Budapest 1960
KISS, ÁKOS: Un chapiteau de Ja haute époque impériale récemment acquis
2-3. Deux chapiteaux romains, Aquileia, Musée. Két római oszlopfő. Aquileia, Múzeum. que dans l'architecture de stuc qui imitait celle-ci avec une facilité, elle apparaît dès le II e siècle dans la peinture murale de Pompéi, etc. On la distingue nettement sur la fresque de la Earnesina et sur un fragment du Musée National de Pome. 6 Ce chapiteau a eu, dans l'origine, plusieurs variantes, dont le chapiteau lyriforme s'est le plus généralement répandu et a le plus longtemps survécu. Après les décades du règne d'Auguste, nous retrouvons ces chapiteaux à volutes médianes jusqu'à la fin de l'époque des Claudes, mais leur popularité durait encore au temps du « baroque » flavien. De semblables existaient aussi au début de l'époque sévérienne, leur mode aurait donc duré jusqu'à la fin du II e siècle. Il se peut cependant qu'on les avait situés à une époque trop tardive. 6 Les chapiteaux analogues de l'église San Lorenzo Fuori le Mura de Rome sont sans doute déjà des éléments remployés. Les limites de leur diffusion sont celles des provinces fortement romanisées. Ils apparaissent dans l'Italie du Nord et sur la plaine du Po déjà aux temps d'Auguste et des Claudes, et nous en connaissons plusieurs spécimens du milieu du I er siècle à Aquileia (fig. 2—3). 7 Ils existaient sans aucun doute dans la Gaule Méridionale, de préférence à Narbonnensis, à l'époque flavienne, ainsi à Aix en Provence, etc. 8 Le dessin des vrilles d'acanthe, demandant au tailleur de pierre une grande habileté, n'est pas arrivé dans les provinces où le niveau artistique était moins élevé. Dans le monde hellénistique de jadis on ne rencontre, même en Orient, à peine quelques-uns (Didyma, Pergame), qui datent eux aussi du I er siècle de n. è. Cette circonstance jette une lumière sur la période dans laquelle ils ont été empruntés, 9 mais elle témoigne aussi de la pénétration à l'Est de « l'art de l'Empire », devenant dès le tournant du I er siècle de plus en plus vigoureuse. Le chapiteau du Musée des Beaux-Arts doit être daté, d'après ce que nous venons de dire, du I er siècle de n. è. Le lieu ou il fut exécuté est probablement le même où il fut trouvé : Rome ou ses environs. Il ne faisait évidemment pas partie d'une architecture de haute importance ; il n'est pas surchargé d'ornements, trait caractéristique des chapiteaux prenant place sur les édifices marquants de l'époque. Les artistes de ceux-ci avaient souvent orné de rangées de kyma etc., d'une finesse exquise, même les arêtes latérales de l'abaque et ils ne se seraient pas contentés des solutions plus simples des hélices entourées de feuilles pas non plus. 5 Ronczewsky, K. : op. cit. p. 7. 6 Scrinari, V. :I capitelli romani di Aquileia. Padova, 1952. n° 58. ' Scrinari, V. : op. cit. n 08 49 et 50. 8 Ronczewsky, K. : op. cit. p. 12. 9 Ronczewsky, K. : op. cit. p. 101. G