Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 17. (Budapest 1960
FENYŐ, IVÁN: Dessins inconnus des Carracci
dans le catalogue sous le nom d'Annibale. Augusta Ghidiglia Quintavalle, directrice de la Galerie de Modène, dans le nouvel aménagement de la galerie témoignant d'un goût exquis, a exposé la Flore comme une oeuvre d'Annibale. Il serait donc intéressant et souhaitable d'examiner le dessin de Budapest sous ce jour nouveau, qui d'ailleurs correspond parfaitement à la tradition. C'est un dessin excellent, très caractéristique d'Annibale, qui par sa manière et le geste des personnages rappelle fortement Correggio. Il est d'autant plus intéressant que le tableau de la Flore dénote bien plus l'influence de Veronese que de Correggio. 36 Le dessin de Budapest permet parfaitement de dissiper les doutes ultimes : nous tenons le dessin de la Flore pour une création d'Annibale Carracci ; il est d'une si haute qualité que ce n'est que ce peintre excellent et dessinateur exquis qui peut entrer en ligne de compte en tant que son créateur. La constatation également heureuse d'Edith Hoffmann, bien qu'elle ait trouvé le tableau auquel appartient un autre dessin du Musée, demande peut-être elle aussi une révision semblable comme la demandait l'identification du dessin de Budapest rattaché au tableau de la Flore de Modène. Nous pensons au dessin à la plume d'une qualité pas trop agréable, représentant la Vierge et l'Enfant, duquel Edith Hoffmann a constaté qu'il a été exécuté pour un tableau de petit format de la Galerie Capitolina de Rome (fig. 40—41). Elle a publié le dessin et le tableau sous la désignation : « Ecole des Carracci, artiste bolonais, vers 1600 », 37 en mentionnant comme une possibilité que le tableau de Rome serait « une petite copie d'autrefois d'un tableau pour lequel le dessin fut exécuté en tant qu'étude, car le dessin et le tableau présentent une certaine divergeance dans leur manières.» Dans le catalogue, de l'exposition de 1930 du Cabinet des Dessins, elle désigne le dessin déjà catégoriquement comme l'esquisse du tableau de la Galerie Capitolina. Ce tableau fut présenté à l'exposition Carracci de 1956 comme une oeuvre sortie de la main d'Annibale (n° 90). Le dessin de Budapest diverge quelque peu du tableau, malgré cela sa qualité et le caractère du dessin nous invitent à croire, contrairement à Edith Hoffmann, qu'il est une copie du tableau. Mais même si notre dessin était l'esquisse préparatoire du tableau de Rome, il est certain que ce tableau n'est lui non plus l'oeuvre d'Annibale, mais d'un de ses disciples. IVÁN FENYŐ 36 Nous savons par B e 11 o r i (Le Vite de'Pittori etc. Roma. 1672. p. 23) qu'Annibale séjournait vers 1587 — 88 à Venise. Ce sont ses tableaux de ces amiées là qui dénotent le plus vigoureusement l'influence vénitienne. 37 N° de l'inv. 1819. Plume, 249x187 mm Le dessin provient de la collection. Esterházy où il figurait comme une oeuvre d'Annibale Carracci. Publié dans : Hoffmann, E. : op. cit., 1927 et le catalogue de l'exposition organisée en 1930 par le Cabinet des Dessins du Musée des Beaux-Arts : Miniaturák és olasz rajzok (Enluminures et dessins italiens), n° 176.