Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 16. (Budapest 1960)
FREL, JIŘI: Remarques sur quelques monuments antiques
Poulsen compare la statue de Tarragone à une statue de Hermès, connue par deux répliques. 5 La ressemblance y existe sans aucun doute, or, il me semble, ce Hermès est plutôt une variante néoclassique: la frontalité, de même que le style sont là presque d'un caractère « décoratif » dû à une recherche savante qui, cependant, n'était pas capable d'évoquer l'éthos de l'original. G. Lippold, qui sépare les deux exemplaires 6 — que C. Biumel considère par contre comme répliques — indique à juste titre la ressemblance existant entre leur attitude et celle de l'Éphèbe de Stephanos. Par contre les torses de Budapest et de Tarragone traduisent authentiquement l'une des oeuvres-maîtresses du style sévère. 2. Le catalogue de Hekler traite le torse n° 14 trop laconiquement : Copie romaine d'un original du temps et du cercle de l'Apollon à l'Omphalos (fig. 25). 7 A en juger d'après les documents reproduits, il existe encore d'autres copies de cette statue, dont un torse conservé à la Glyptothèque Ny Carlsberg. 8 Il suffit de comparer l'attitude, le modelé du bassin et du thorax, le déhanchement, l'effet qu'exerce l'inclinaison à gauche sur la musculature de l'abdomen, ou la position des épaules. V. H. Poulsen rapproche la sculpture de Copenhague d'un torse de Bruxelles 9 et d'une autre statue fort remaniée. 10 Il indique à juste titre la ressemblance entre l'original et les oeuvres de Myron, et le compare à l'athlète d'Amelung : en effet, la pondération, l'anatomie et le style ont conservé des éléments plus anciens. Ceci correspond au portrait de l'activité de Krésilas, retracé par Poulsen, qui considère ce sculpteur à certains égards comme le continuateur de la tradition myronienne. Il voit dans la statue de Copenhague —Bruxelles le Thésée de Krésilas, et complète le torse d'une tête casquée. 11 Des combinaisons aussi subtiles sont à la fois attractives et vulnérables ; sans connaître directement les oeuvres en question il est difficile de les juger. Néanmoins il convient de faire quelques réflexions s'opposant à la conception de Poulsen. Les quatre statues peuvent être mises en rapport avec un autre exemplaire de Copenhague également : le torse n° 111 uni à la tête n° 346, 12 qui présente une attitude et un traitement des volumes analogues. Le caractère classicisant de cette dernière sculpture est évidente, Lippold constate donc à juste titre sa ressemblance avec l'Ephèbe de Stephanos et il classe la tête casquée — utilisée par V. II. Poulsen pour son «Thésée de Krésilas » — dans ce même groupe néo-classiciste d'inspirations phidiesque, 13 Le torse de Budapest et ses répliques de Copenhague et de Bruxelles n'en sont pas trop éloignés ; certaines copies de l'éphèbe de Stephanos (par exemple celle du Palais Doria) 14 justifient le rapprochement entre celles-ci et l'oeuvre de Stephanos. C'est ce même sens qu'indique aussi le geste du bras gauche de la statue de Bruxelles, 5 Berlin K 161 et Palais Pitti (EA p. 213-215). 6 Griechische Plastik, p. 178. 7 Hekler, A.: op. cit. n° 24; n» de l'inv. 56. 13. A ; haut.: 73,5 cm. 8 No 165 b ; 2. Tillaeg til Billedtavler. Copenhague, 1941. IV ; EA p. 4801; From the Collections of the Ny Carlsberg Glyptothek 3 (1942) p. 86, fig. 48. B From the Collections etc. loc. cit. p. 86 et suiv. 10 Op. cit. p. 87, fig. 50; accepté par Poulsen, F.: Catalogue, loc. cit. p. 129. 11 From the Collections etc. loc. cit. p. 88 et suiv., p. 89, fig. 52; Louvre n° 931 ; v. la liste des répliques chez Lippold, op. cit. p. 180, note 1. Charbonneaux, J. a reconnu une autre réplique de cette tête dans la soi-disant Athéna de Sofia ; cf. AA 1942. p. 489, fig. 1. 12 Une réplique complète dans la Villa Albani : EA 1094—96 ; la liste des répliques chez Lippold, op. cit. p. 179, note 9. 13 Cf. dernièrement Borda, M.: La scuola di Pasiteles. Bari, 1953. p. 22 et suiv. 14 Borda, M.: op. cit. p. 29, fig. 5 ; EA 2258.