Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 16. (Budapest 1960)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Vases provenant de l'atelier du peintre C. A.

nir. En dehors des grands centres de Campanie, ses vases sont parvenus jusqu'en Lucanie, en Apulie et peut-être même jusqu'en Etrurie, et l'influence qu'il a exercée se manifeste non seulement dans les oeuvres de ses disciples immédiats qui se rattachaient de près à ses oeuvres personnelles et dont l'activité est souvent malaisée à délimiter de la sienne, mais aussi dans la peinture des grands ateliers de la Campanie et même dans la peinture de vases sicilienne à figures rouges de la même époque.

38 Ce peintre a gardé jusqu'au bout ses particularités artistiques grecques, bien que, dans son style aussi bien que dans le choix de ses sujets, on puisse remarquer des éléments « dialectaux » locaux. Tout cela cadre bien avec tout ce que nous savons sur Cumae grâce aux fouilles et aux sources écrites :

39 il semble que cette ville ait sauvegardé dans une très grande mesure sa culture grecque après la conquête samnite de 421—420 et le groupe de tombes dans lesquelles furent retrouvés les vases du peintre C. A. témoignent même d'un certain essor de cette culture dans les années autour de 338.

40 A cette époque, la ville de Cumae elle-même s'est placée sous le protectorat et sous la souveraineté de Rome afin de ne pas être obligée de se défendre avec ses seules forces contre les nouvelles attaques samnites. Cette époque est celle de l'activité du groupe C. A. et sans qu'il soit possible d'affirmer avec certutide que son atelier principal était à Cumae, rien ne contredit l'hypothèse selon laquelle cette ville qui, d'après le témoignage des tombes, était une ville pacifique et cultivée, était devenue — tout en ayant perdu en Campanie son rôle politique et économique dirigeant — un centre important et rayonnant au loin d'une .des activités artisanales,

41 tout comme l'étaient devenues également d'autres villes de la Campanie.

42 JEAN GEORGES SZILÁGYI 38 B e a z 1 e y, J. D.: op. cit. p. 105 ; Trendall, op. cit. p. 40—42. 39 V. en premier lieu B e 1 o c h, J.: Campanien, Breslau, 1890. p. 145 — 52 ; G à brici, E.: Mon. Ant. 22 (1914) p. 585 — 730 ; Peterson, R. M.: The Cults of Campania. Rome, 1919. p. 45 — 79. 40 Le fait n'est pas isolé en Campanie ; la situation est analogue dans le cas du sanctuaire de la Dea Marica (M i n g a z z i n i, P., Mon. Ant. 37, 1938. p. 939—40). 41 Les vases d'argile de Cumae étaient renommés même au temps de Varron (frg. 114 B) et de Martial (XIV. 114); évidemment, à cette époque-là on ne les décorait plus avec une peinture à figures rouges. 42 Cf. Ca to, de agri cuit. 135, 1—3.