Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 14. (Budapest 1959)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Vases lucaniens au Musée des Beaux-Arts
plaire. 8 Les antécédents locaux du type nous conduisent, il est vrai, en Apulie, mais il n'en paraît pas moins que la grande majorité des exemplaires à figures rouges furent exécutés en Lucanie et en ce qui concerne les quelques pièces d'Apulie on a pu supposer à bon droit — hypothèse corroborée par le sujet des scènes représentées — qu'elles avaient été exécutées pour être exportées en Lucanie. 9 Nous ne disposons d'aucune donnée sûre permettant de supposer que des vases de cette forme aient été fabriqués dans d'autres ateliers italiotes que dans ceux d'Apulie et de Lucanie, 10 tandis que, dans ces deux régions, on en retrouve même à la main des figures représentées sur les vases. 11 D'un point de vue typologique, la nestoris de Budapest représente la dernière étape de l'évolution : à cette étape, les formes des récipients grecs, en premier lieu la forme du cratère y font sentir à un tel point leur influence qu'on aurait de la peine à reconnaître dans la nestoris un descendant du vase messapien si on ne connaissait pas les échelons intermédiaires du développement. L'accumulation des dessins décoratifs, comme on l'observe sur le col et l'épaule du récipient, constituent une caractéristique de la peinture de vases lucanienne. Les deux côtés ne sont pas entièrement uniformes ; parmi les bandes de décoration s'interrompant sous les anses, la bande supérieure et la bande inférieure sont identiques sur les deux faces, la bande supérieure étant constituée d'oves renversés, une feuille pointue entre les arcs, la bande inférieure de languettes, avec des points entre les languettes ; est également identique, des deux côtés, la bande médiane composée de postes. Au-dessus des postes, on voit sur la face principale le double méandre, avec des carrés que remplissent des étoiles à quatre branches, type de méandre fort fréquent dans la Grande-Grèce depuis l'époque archaïque ; sur la face postérieure, on aperçoit à l'endroit correspondant une branche de laurier. Sous la bande médiane, on voit sur la face principale une deuxième bande de postes, mais avec des postes renversées ; la face postérieure porte à la place correspondante un rang de rayons verticaux dirigés de haut en bas. Sous le champ, on trouve une bande faite de méandres, ornement hérité de la peinture de vases à figures rouges de Grèce, les méandres étant arrêtés de carrés à croix diagonales cantonnées de quatre points. Le motif décoratif se trouvant sous les anses est la palmette à forme d'acrotérion, telle qu'elle était apparue au début de l'époque classique, et plus précisément une variante dite enfoncée de cette palmette, composée de feuilles qui sortent directement du niveau du sol. 12 La ligne qui encadre la palmette inférieure s'enroule en haut en une double volute, et c'est sur cette double volute que repose la deuxième palmette couronnant l'acrotérion ; c'est du même point que part la lyre en spirales, encadrant la palmette supérieure et se terminant, à chacun de ses deux bouts, en 8 Sur les trois types de la nestoris lucanienne, v. Fur t wangle r, Â.: op. cit. p. 865 — 6 ; cf. T r e n d a 11, A. D.: Stud. Robinson 1. c. p. 115. Les deux anses latérales ne se retrouvent plus dans les pièces du troisième type, type que représente également le vase de Budapest ; ces anses latérales indiquent clairement le mélange de la forme grecque et de la forme locale. 9 En ce qui concerne leur diffusion, v. T r e n d a 1 1, Vasi Vat. p. 2. Sur l'exportation d'Apulie, v. ibid. p. 8 et 102. 10 Un exemplaire intéressant, considéré par A. Rocco comme étant un vase du « type de Cales » peut avoir été exécuté en Apulie également : CVA Napoli 2, tav. 10, 3-4. 11 II en est ainsi sur un cratère à colonnettcs apulien du Musée des Beaux-Arts de Budapest : Szilágyi — Castiglione: op. cit. Taf. XXIV. 2. 12 J a c o b s t b a 1, P.: Ornamente griechischer Vasen. Berlin, 1927. p. 128 —130.