Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 13.(Budapest, 1958)

DAVID, ANTOINE: Une tablette d'Ur III

a l'attitude également typique de l'athlète qui enduit son corps d'huile avant la compétition. Ce geste, de même que celui représenté dans le groupe de Boéthos, est une création de la sculp­ture grecque classique. Il est remarquable qu'ici, tout comme dans le groupe de Mahdia, l'origine du type doit être cherchée chez Polyclète. 34 Ici encore, il ne s'agit toutefois que d'une tradition indirecte, étant donné que le motif dû à Polyclète a subi de multiples variations au cours de l'évo­lution ultérieure. 35 Dans les deux cas, les procédés sont donc les mêmes, à la différence près que deux types d'athlètes elifférents ont été transformés en Eros et que, dans le groupe en terre cuite, la palme de la victoire est remplacé par l'amphore du vainqueur. 30 On trouve par ailleurs, entre les deux grou­pes, des différences de détail de moindre impor­tance. Certaines d'entre elles, comme la disposition des ailes sur un seul plan, relève du style et de la technique de l'époque de la terre cuite. D'autres, par contre, — comme les différences dans la forme de l'hermès, 37 les différences dans les coiffures, le port de tête qui n'est pas le correspondant renversé exact de ce qu'on voit dans l'autre groupe — doi­vent être attribuées à des raisons historiques de plus grande portée. Ces différences semblent prou­ver que le modèle du groupe en terre cuite n'était pas l'œuvre de Boéthos elle-même, ni d'ailleurs l'œuvre perdue de Boéthos qui faisait pendant au groupe ele Mahdia. La primauté, avant tout, 7, L'hermès du groupe dû à Boéthos de Calchédon. Le Bardo, Musée Alaoui. Kalchédoni Boéthos szobor­csoportjának hermája. 34 Furt w ängler, A.: Meisterwerke (1893) 464 sqq.; Lippold, G. : Griech. Plastik (1950) 165. 35 F u r t w ä n g 1 e r, A.: loc. cit., Lippold, G.: op. cit. 218, 227. — Le type fut imité même dans les ateliers de terre cuite de Myrina du 1 er s. de notre ère : Kleiner, G.: op. cit. 230, 233., Fur twängler, A. : op. cit. 468. — Il est fort intéressant de noter que le type a été reproduit ici en deux variantes inversées également, cf. W inter: Typen II 383, 1-2; Pottier, E. — Reinach, S.: op. cit. I. Pl. XLI, N° 3. Sur un bas-ielief en terre cuite, d'Alexandrie, dans une scène se dé­roulant au gymnase : B r e c c i a, F. : Alexandrea ad Aegyptum (1922) 280, fig. 196, et Terrecotte fi'gurate I, 73 No 469, Pl. XLIII, 3. 30 Vase en métal comme prix de la victoire : Reisch : RE II (1896) 2061 sq. Nous le retrouvons aussi dans les terres cuites de Myrina représentant l'athlète qui s'enduit d'huile, v. la note précédente. 37 Contrairement à ce que nous voyons dans le groupe de Boéthos, le tronc du hermès se rétrécit de haut en bas ; c'est là une forme de l'hermès due à la période hellé­nistique et qu'on ne retrouve en plus grand nombre qu'au II e s. avant notre ère. — L u 11 i e s, R. : op. cit. 44 ; E i t r e m, S. : op. cit. 700 ; Schreiber, Th. : Abh. Sachs. Ges. der Wiss. 1894, 452. — La coiffure du buste dans le groupe en terre cuite imite une forme des débuis de la période classique, tandis que, sur le buste de Boéthos, nous voyons une coiffure archaïsante.

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